Une étude parue dans l'édition de cette semaine du Journal of the American Medical Association (JAMA) suggère que l'administration -sans monitoring- d'héparine non fractionnée, le standard initial de traitement lors des thromboses veineuses profondes et des embolies pulmonaires, est tout aussi efficace et sûr (et considérablement moins coûteux) que l'injection sous-cutanée d'une héparine à bas poids moléculaire, une classe de médicaments dont Lovenox est le représentant le plus connu et dont la part de prescriptions dans cette indication ne cesse de progresser.
Il faut savoir que l'héparine non fractionnée est habituellement administrée par perfusion, avec monitoring de la réponse physiologique en termes de coagulation (mesure du temps de céphaline activé) pour éviter le risque de saignement grave, ce qui nécessite l'hospitalisation du patient. Le traitement par héparine à bas poids moléculaire, dont le risque de saignement est réputé plus modéré, se fait habituellement par injection, sans qu'un monitoring de la coagulation soit nécessaire et permettant donc un intervention hors de l'hôpital.
Or l'étude, menée par une équipe canadienne de la McMaster University et portant sur 708 patients entre 1998 et 2004, conclut que l'injection sous-cutanée de doses d'héparine non fractionnée, à condition d'ajuster les doses en fonction du poids du patient, pourrait être tout aussi adaptée au traitement initial des thromboembolies veineuses et permettrait d'intervenir sans nécessairement hospitaliser.
Bien dosé, ce régime serait donc tout aussi efficace, moins coûteux et plus pratique.
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