Douche froide sur la spéculation ! Pour Denis Ranque, le patron de Thales "les conditions ne sont pas réunies" pour un mariage avec Safran, sur lequel la Bourse tablait pourtant depuis des mois.
Le PDG du no1 européen de l'électronique de défense a expliqué ce matin dans un entretien publié par 'Les Echos', que malgré des discussions entre les deux groupes en vue d'une "alliance globale", "les conditions ne sont pas réunies aujourd'hui pour que les deux entreprises initient un tel projet dans des conditions suffisamment sûres pour les actionnaires de Thales".
En cause notamment, la faiblesse actuelle du dollar, qui rend l'environnement macroéconomique incertain... Dans ces conditions, Safran a estimé que sa priorité était de mettre en oeuvre un "plan de productivité rendu nécessaire par cette chute" (du dollar) et de mener à bien son programme de désinvestissements. "Nous comprenons et respectons les priorités immédiates qui sont les siennes", a conclu Denis Ranque.
En revanche, le dirigeant se dit prêt à une "coopération" accrue avec l'italien Finmeccanica et à un rapprochement avec Nexter (l'ex-Giat Industries), si ce dossier était ouvert.
Quant à l'impact de la baisse du dollar sur les activités de Thales, Denis Ranque l'a estimé " plus limité que pour d'autres entreprises du secteur", Thales ayant une part du chiffre d'affaires exposée aux variations euro-dollar "bien inférieure à 10 %". De plus, le plan de réduction de coûts "Optimum", mis en place dès 2005, sera "poursuivi" de façon permanente.
Enfin, les objectifs de résultats annuels pour 2007 son confirmés : "un chiffre d'affaires supérieur à 12 milliards, un carnet de commandes renouvelé représentant environ deux années d'activité et une marge opérationnelle qui sera d'au moins 7,5 %". Le contrat pour deux porte-avions britanniques, qui représentera pour Thales plus de 500 ME, devrait aussi être signé "pour la fin de l'année".
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