France Telecom : dernière ligne droite pour l'iPhone en France

28/11/2007 - 13:37 - Boursier.com

Y'aura-t-il la queue devant les agences France Telecom ?

Orange a officialisé ce matin les offres qui accompagneront la sortie de l'iPhone d'Apple dès demain sur tout le territoire, et à partir de 18h30 ce soir dans 12 agences France Telecom qui bénéficieront d'une avant-première. Le tarif des forfaits ne constitue pas une surprise, dans la mesure où il était disponible depuis quelques jours via internet, après que des internautes eurent mis la main sur des pages cachées du site d'Orange dédié à l'iPhone. Une mise en ligne prématurée dont on ne saura sans doute jamais si elle a été permise par la bienveillante passivité de l'opérateur, qui avait tout intérêt à faire parler du terminal, tant attendu, sur la toile. L'iPhone coûtera donc 399 euros plus l'un des quatre forfaits choisi par le client. Orange propose un tarif d'entrée à 49 euros par mois pour 2 heures + 2 heures soir et week-end et 50 SMS. L'engagement le plus onéreux, 119 euros par mois, comprend 8 heures + 8 heures soir et week-end ainsi que 1.000 SMS. Ces tarifs s'entendent pour 24 mois d'engagement. Il faudra ajouter 4,50 euros à chaque forfait pour limiter l'engagement à 12 mois. Outre les minutes de communication comprises dans les quatre forfaits, l'offre intègre une "messagerie vocale visuelle illimitée" et l'accès e-mail et internet illimité (hors mode modem, voix sur IP, peer-to-peer et "newsgroup", interdits). L'opérateur se réserve la possibilité de limiter le débit au-delà d'un usage de 500 Mo par mois, pour des questions qualité de service sur le réseau. Le forfait à 119 euros comprend jusqu'à 100 heures de connexion aux "hotspots" Orange WiFi, les trois autres sont limités à 10 heures par mois. Par ailleurs, Orange propose l'iPhone à 549 euros aux clients ne souhaitant pas bénéficier de l'un des quatre forfaits. Il est également vendu 649 euros sans engagement. Pour tenter de désamorcer le commerce parallèle qui a débuté sur la toile, l'opérateur précise que le déblocage "officiel" du terminal est possible. Il en coûtera en revanche 100 euros pendant six mois après l'achat du téléphone. Un client qui achèterait l'iPhone pour l'utiliser immédiatement chez un autre opérateur devra donc débourser 749 euros. Au bout de 6 mois, le "désimlockage" (l'anglicisme désignant le déblocage de la carte SIM) devient gratuit. Dans les colonnes du 'Figaro' ce matin, le directeur exécutif d'Orange France, Louis-Pierre Wenes, a tenu à préciser qu'en cas "désimlockage sauvage", "le client n'aura pas de garantie produit et prend des risques de blocage lors des mises à jour logicielles par Apple". France Telecom espère faire de ce produit haut de gamme une vitrine technologique, mais aussi un succès commercial. Son président Didier Lombard escompte même en vendre 100.000 d'ici la fin de l'année. Une chose est sûre, l'iPhone ne laisse pas indifférent et suscite des débats passionnés, stériles diront certains, entre ses détracteurs et ses partisans. Aux Etats-Unis, Apple avait vendu 1,4 million d'iPhone à fin septembre, et table sur des ventes mondiales atteignant 10 millions d'unités d'ici à fin 2008. Sur le 3ème trimestre, cela a conféré à la firme de Steve jobs une part de marché de 2,5% aux Etats-Unis, selon la dernière étude Gartner, qui laisse entendre que le démarrage du terminal en Europe (il est vendu depuis le 9 novembre en Allemagne et en Grande-Bretagne) est "plus calme" qu'outre-Atlantique. Certains spécialistes attendent désormais une version 3G du terminal, qui s'attaquerait ainsi au haut de gamme des grands équipementiers en place. Pour l'heure, France Telecom dispose de "plus de deux ans" de contrats d'exclusivité en tant qu'opérateur, a expliqué Louis-Pierre Wenes. Apple peut donc signer avec d'autres distributeurs, qui devront cependant, si la situation se présente, commercialiser le terminal avec des contrats Orange. Quant aux modalités financières de l'accord signé entre les deux groupes, c'est le silence radio. "Nous ne dévoilons jamais les contenus de nos partenariats. On ne l'a fait ni avec Microsoft ni avec BlackBerry", explique dans 'Le Figaro' le directeur exécutif d'Orange France. Les premières rumeurs indiquaient que l'entreprise américaine récupérerait quelque 10% des revenus générés par les données transmises via l'iPhone. Les dernières indiscrétions évoquent désormais 25% voir 30% du chiffre d'affaires réalisé. Une chose est sûre, si le groupe de Steve Jobs parvient à faire de son bijou un téléphone de masse dans le futur, Nokia, Samsung, Motorola et consorts vont devoir réfléchir à adapter leur modèle économique, eux qui n'ont pas accès au gâteau des revenus générés par les données transmises via leurs terminaux.



(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.