Marchés : en terre inconnue

28/11/2007 - 16:41 - Option Finance

(AOF) - Si les analystes et les gérants semblent rester prudents sur leurs perspectives, l'équipe de Schroders, elle, tend à dégager plusieurs scénarios possibles pour l'année avenir. La " boule de cristal " qui avait guidé ces gestionnaires sur la bonne voie l'an passé se prête à un exercice plus difficile cette année, au vu de l'incertitude qui pèse sur des marchés en situation inédite. Aussi, Schroders envisage deux scénarios probables pour 2008. Le premier, plutôt optimiste, s'intitule " Scénario du verre à moitié plein " et table sur un retour à la confiance des investisseurs. Par ailleurs, il est nécessaire que " les banques soient de nouveau disposées à se prêter les unes aux autres et aux clients solvables ". Dans le cadre de ce processus, les banques centrales doivent se tenir prêtes à fournir de la liquidité et à assouplir leurs politiques monétaires. Des facteurs de soutien sont bel et bien présents. Entre autres, Schroders relève que les banques affichent des bilans solides, quoi que désormais sous pression compte tenu du nombre croissant d'actifs qu'elles ne souhaitaient pas y intégrer. Par ailleurs, " l'Asie et l'Europe sont tous deux parvenus à une certaine forme de découplage par rapport à l'économie américaine et affichent désormais une dynamique positive qui leur est propre ", affirment les gestionnaires. Le deuxième scénario pour les marchés est beaucoup plus pessimiste. Ce scénario est fondé sur le principe que nous sommes déjà dans - ou que nous nous dirigeons vers -" une phase de récession déclenchée par la crise financière de cet été et par l'extrême faiblesse du marché du logement américain. " Dans cette hypothèse, " le risque d'inefficacité des politiques monétaires est réel ". Par ailleurs, " compte tenu de la faiblesse des prix immobiliers, une poursuite de la décélération du secteur paraît presque inévitable ". Cette situation pourrait aboutir à un scénario catastrophe, dans lequel le système financier, notamment, ne reprend pas confiance malgré les nouvelles interventions des Banques centrales et les réductions de taux d'intérêt. L'activité de crédit s'interromprait et la pyramide du crédit s'effondrerait.