Alors qu'un sommet franco-italien se tient demain, les électriciens EDF et Enel seraient enfin tombés d'accord sur leurs futures coopérations... Selon la presse économique du jour, un accord-cadre pourrait être signé demain à Nice : il permettrait à l'électricien italien de recevoir 12,5% de la production du futur réacteur EPR d'EDF à Flamanville, ainsi que de celle des 5 réacteurs EPR suivants.
Le groupe français devrait aussi faire entrer Enel dans le capital de ses futures centrales à gaz françaises, à hauteur de 40% à 49%. En échange, Enel s'engagerait à participer aux investissements nécessaires à la construction et à l'exploitation de ces centrales, et à faire participer EDF dans les mêmes conditions à ses projets nucléaires en Italie et en Europe.
EDF aurait aussi obtenu l'accès à des centrales d'Enel en Slovaquie, en Bulgarie et en Russie. Au final, Enel serait en mesure de contrôler à terme 3% du marché français de l'électricité, estime le 'Financial Times'.
Enel, premier électricien transalpin, demandait depuis 2005 des compensations à la présence d'EDF sur son marché national. Le groupe public français, qui contrôle Edison, le deuxième électricien du pays, avait donné un accord de principe à la mi-2005, mais les négociations avaient ensuite été gelées début 2006 par le projet d'OPA d'Enel sur Suez.
Par ailleurs, EDF ne souhaitait pas conclure d'accord avec Enel sans avoir obtenu des assurances sur les conditions de renouvellement du pacte d'actionnaire d'Edison, qui arrive à terme au printemps prochain. Pour l'instant, on ignore si le groupe est tombé d'accord avec son partenaire, la régie milanaise AEM, qui souhaite accroître sa propre influence sur Edison. Nul doute que le sujet sera lui aussi au coeur de la rencontre au sommet, demain à Nice...
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