Le changement de contrôle de la Compagnie Francaise des Etablissements Gaillard (CFEG) pourrait provoquer plus de remous qu'il n'y paraît. En mai dernier, Bleecker Group avait annoncé être parvenu à un accord en vue du rachat de 72% du capital auprès de la famille fondatrice et d'un noyau d'actionnaires. L'opération devait être réalisée sur la base de l'actif net réévalué au 30 juin et donner lieu à une porte de sortie pour les minoritaires.
C'est le président de Sabeton, qui détient 11% du capital de CFEG, qui a décidé de monter au créneau, rapporte le quotidien 'Les Echos' ce matin. Claude Gros juge que l'opération est un retrait de la cote déguisé et qu'elle lèse les actionnaires, si bien qu'il a fait part de ses doutes à l'AMF. Il met en avant une partie de l'accord entre Bleecker et les actionnaires cédants qui n'a pas été rendue publique : le contrat prévoirait un rachat, en 2007, des actifs logés au sein de Gaillard par les actionnaires cédants. CFEG serait entre-temps devenue une foncière cotée, bénéficiant du régime fiscal favorable SIIC.
Le patron de CFEG, Christian Gaillard, a précisé au journal financier qu'il prendrait toutes les précautions pour que les minoritaires ne soient pas lésés, et qu'il était prêt à répondre aux questions de l'AMF. Le président de Sabeton évalue pour sa part CFEG à quelques 25 Millions d'Euros (la société, dont la cotation est suspendue, est valorisée 16 ME en bourse).
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