La conférence de présentations des résultats semestriels tenue ce matin par Infogrames, qui vient de s'achever, n'a pas apporté beaucoup plus d'éléments que le communiqué diffusé cette nuit par l'éditeur de jeux vidéo. "En juin dernier, nous avions indiqué avoir deux priorités à traiter : le règlement de la problématique américaine et la relance de l'activité publishing", a expliqué ce matin le président Patrick Leleu, qui juge que cette dernière activité nécessite d'investir mais "est contributrice de marge" si elle est bien menée. L'éditeur lyonnais est une nouvelle fois confronté à une lourde perte semestrielle.
Interrogé sur l'orientation de la marge brute, qui a chuté sur le semestre écoulé, le dirigeant a expliqué "le prochain semestre, nous aurons une plus grande proportion de produits groupe, et donc une meilleure marge brute associée", sans toutefois donner plus de détails. Patrick Leleu n'a pas non plus changé de discours concernant les prévisions. "J'avais indiqué auparavant que de mon point de vue, le retour à l'équilibre d'exploitation ne pourrait pas se faire en une seule année, et j'en reste là", a-t-il précisé.
Quant à la nécessité de lever des fonds pour assurer l'exploitation, le président n'a pas non plus souhaité aller plus loin que les éléments communiqués cette nuit. Afin de faire face aux besoins de financement, Infogrames indiquait avoir "engagé des discussions sur des modalités de refinancement de la dette et de financement des investissements et de l'exploitation", précisant que "les différents moyens envisagés pourraient prendre la forme d'augmentation de capital, d'émission d'instruments de capitaux propres, ou de dettes". Patrick Leleu a précisé que la fourchette de besoins de financement avancée (65 à 75 ME sur les 12 prochains mois, en plus du remboursement de la première tranche de dette souscrite auprès de Banc of America de 26,2 ME) "couvre à la fois l'investissement dans les nouveaux jeux et un backlog de pertes qui resteront à faire avant de revenir à un équilibre définitif". Mais là non plus, pas de détails malgré la question d'un analyste sur les modalités du refinancement "Nous ne communiquerons qu'une fois les choses faites", a expliqué le dirigeant.
Patrick Leleu a enfin précisé que Thomas Schmider et Jean-Michel Perbet, deux "historiques" qui ont quitté le conseil d'administration selon un communiqué diffusé ce matin, "font partie de l'équipe de management" et devraient donc conserver leurs postes de directeurs généraux adjoints.
A Paris, le titre résiste, stable à 0,13 euro après un bref recul de 1 cent à 0,12 euro peu après l'ouverture.
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