Automobile : Renault et PSA bien placés sur le système de bonus / malus écologique

05/12/2007 - 13:10 - Boursier.com

Le dispositif s'apparente beaucoup à une "prime au diesel"...

Le gouvernement a confirmé la mise en place dès le 1er janvier 2008 d'un système de bonus / malus écologique sur les véhicules neufs, fondé sur les émissions de dioxyde de carbone (CO2) responsable de l'effet de serre. Le but est bien sûr d'inciter l'achat des voitures les plus respectueuses de l'environnement, c'est-à-dire celles qui émettent moins de 130 grammes de CO2 par kilomètre, sous forme d'une prime versée lors de l'immatriculation (bonus). A l'inverse, les moteurs rejetant plus de 160 grammes seront "malussés". Entre 130 et 160 grammes, soit environ la moitié des véhicules vendus actuellement en France, aucun bonus/malus ne sera par contre donc appliqué. Ce système propre à la France s'insère dans le cadre européen. En 1998, les constructeurs automobiles ont pris un engagement avec la Commission européenne pour parvenir à 140 g/km de CO2 pour l'ensemble moyen du parc automobile, soit une réduction de 25% par rapport à 1995. Des négociations sont en cours pour parvenir réduire encore ce niveau d'émission. C'est pourquoi, tous les constructeurs ont redoublé d'efforts ces dernières années pour rendre leurs moteurs moins polluants et développer le diesel qui rejette moins de CO2 qu'un moteur essence. Une signalétique appropriée a même été mise en place, avec par exemple les voitures "Renault eco2" qui rejettent moins de 140 grammes de CO2 ou les signatures "Blue Lion" et "AirDream" imposant moins de 130 grammes chez Peugeot et Citroën. Les constructeurs français Renault et PSA sont donc très bien placés pour bénéficier des ces mesures avec une gamme qui répond déjà largement aux critères du bonus. Dans le cadre de son plan Renault Contrat 2009, Renault s'est engagé à fortement baisser les émissions de CO2 de ses véhicules et s'est fixé l'objectif de figurer parmi les 3 meilleurs constructeurs automobiles mondiaux en émission de CO2. Renault compte vendre à partir de 2008 1 million de véhicules émettant moins de 140 g de CO2 par km, dont un tiers émettant moins de 120 g. PSA dispose d'une expertise reconnue dans les moteurs diesel HDI à filtre à particules qui représentent l'essentiel des ventes de nombreux modèles. Le moteur diesel rejetant par nature moins de CO2 dans l'atmosphère que l'essence, il sera bien sûr concerné en premier lieu par les bonus. Dans le détail, les français pourront recevoir 200 Euros pour l'achat d'une voiture rejetant entre 121 et 130 grammes de CO2, 700 Euros entre 101 et 120g et jusqu'à 1.000 Euros sous les 100 g. Le dispositif s'apparente beaucoup à une "prime au diesel". En prenant l'exemple de la nouvelle Twingo de Renault, seule la version diesel permet un bonus (113g, soit 700 Euros) alors que les 3 moteurs essence proposés dépassent les 130 g. Idem sur la gamme Clio avec des émissions comprises entre 117 et 123 g pour les versions diesel. Parmi les voitures essence, seules les citadines compactes comme la Fiat500 ou les C1 et 107 de PSA sont éligibles au bonus. A l'inverse, les malus vont de 200 Euros entre 161 et 165 g jusqu' à 2.600 Euros au-dessus de 250 g. Beaucoup de berlines compactes ou familiales vont donc supporter un malus. Certaines versions essence de la nouvelle Peugeot 308 ou de la nouvelle Renault Laguna seront par exemple taxées à 750 Euros et il faudra se rabattre sur le diesel pour ne rien payer. Les malus les plus élevés ne concerneront par contre que les 4x4 essence ou les sportives.



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