Lourdes décollectes pour les fonds UCITS au troisième trimestre

07/12/2007 - 17:19 - Option Finance

(AOF) - Les fonds UCITS ont particulièrement souffert au troisième trimestre 2007, touchés de plein fouet par la crise des marchés financiers. Un rapport de l'EFAMA (European Fund and Asset Management Association) fait apparaître que la décollecte sur ces fonds s'est élevée à 61 milliards d'euros entre le mois de juin et le mois de septembre dernier. Toutefois, que l'on se rassure, la tendance ne semble pas être durable. L'organisme souligne, en effet, que la collecte est repassée dans le vert dès le mois d'octobre. Le rapport publié aujourd'hui par l'EFAMA met en lumière les désagréments subis par les fonds européens UCITS en raison d'une conjugaison de facteurs défavorables. D'une part, la volatilité a fait rage sur les marchés d'actions sur fond de risques de ralentissement économique accrus: des éléments qui ont lourdement touché les fonds actions pour le troisième trimestre consécutif. D'autre part, la crise des liquidités et du crédit combinée aux pressions inflationnistes a mis à mal le moral des investisseurs avec, comme conséquence, un effet défavorable sur les fonds obligataires et monétaires. Au total, les actifs des fonds de type UCITS ont chuté de 2% au troisième trimestre pour atteindre à 6 355 milliards d'euros à la fin du mois de septembre. Les fonds non UCITS ont eux aussi été touchés par la décollecte. Toutefois, leurs actifs ont gagné 1,1% à 1 760 milliards d'euros, grâce à la gestion alternative et les fonds institutionnels. Parmi les onze pays qui ont subi des décollectes, la France a été la zone la plus touchée, note l'EFAMA. Le phénomène n'a pourtant pas été durable, la tendance s'étant rapidement retournée : la Finlande, la France, l'Allemagne, la Norvège et la Suède ont retrouvé une collecte positive au mois d'octobre, pour la première fois depuis plusieurs mois. Toutefois, l'EFAMA reste prudent: la résurgence de tensions sur les marchés du crédit en novembre et les incertitudes sur la croissance économique mondiale pourraient continuer de peser sur les fonds à la fin de l'année.