Le rachat prévu de la banque russe Rosbank semble se transformer en parcours du combattant pour la Société Générale. Contre toute attente, et malgré les feux verts règlementaires déjà obtenus, un actionnaire de taille de Rosbank, Rosoboronexport, pourrait se dresser en travers de la banque française.
Celle-ci détient déjà 20% du capital de Rosbank et souhaite acquérir 30% supplémentaires pour 1,7 Md$ auprès d'Interros, propriétaire de 69,9 % de la banque russe.
Selon le quotidien financier russe 'Vedomosti', Serguei Tchemezov, patron de Rosoboronexport, l'exportateur de matériel militaire russe, serait lui aussi intéressé par cette part de 30%... Proche du président russe Vladimir Poutine, il aurait même demandé à la Banque centrale d'étudier la possibilité de revenir sur l'accord entre la Société Générale et Interros.
Etant donné la puissance de cet oligarque russe et ses liens avec le Kremlin, il y a de quoi inquiéter la Société Générale, selon les observateurs. Reste que son intérêt soudain pour ce dossier, en négociations depuis plusieurs années entre la banque française et Interros, reste pour le moment bien mystérieux.
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