M6 affiche un bénéfice net semestriel en hausse de 15,4% à 100,5 MEUR

28/08/2006 - 17:58 - Option Finance

(AOF) - M6 a publié, au titre du premier semestre, un résultat net part du groupe de 100,5 millions d'euros, en croissance de 15,4 %, soit un niveau de marge nette de 15,1%. Le résultat net des activités poursuivies a lui progressé de 4,9 % pour atteindre 90,5 MEUR, après une diminution de la charge d'impôt. Le résultat opérationnel du Groupe (activités poursuivies) a reculé de 7,9% à 121,8 MEUR. Le groupe de télévision a souligné que la quasi-intégralité du coût des droits de la coupe du monde de football a été constatée au premier semestre 2006. A méthode de présentation comparable avec 2005 (TPS consolidé à hauteur de 34%, et amortissement des actifs non courants), et en dépit des investissements réalisés pour la diffusion de la Coupe du Monde et le développement de W9, le résultat opérationnel du Groupe se serait établi à 133,2 MEUR au 30 juin 2006 contre 135,3 MEUR au premier semestre 2005. Hors coupe du monde, le coût de la grille a progressé de +4,8%, soit + 27,6% à 162,4 MEUR en incluant la coupe du monde. Le Groupe M6 a enregistré une progression de 21,4% de son chiffre d'affaires consolidé (+ 13,2 % à périmètre constant), à 663.8 MEUR, grâce à la hausse des recettes publicitaires de la chaîne M6 (+5,1% à 351,4 MEUR) et des revenus des autres activités (+47,0% à 312,4 MEUR). Postérieurement à la clôture de ses comptes au 30 juin 2006, le Groupe M6 annonce avoir acquis 100 % de la société de production cinématographique Mandarin Films, détentrice d'un catalogue de longs métrages dont Brice de Nice et les Chevaliers du Ciel, renforçant ainsi sa position dans l'activité de distribution de Droits Audiovisuels. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Créée en 1987, M6 est aujourd'hui la deuxième chaîne des téléspectateurs de moins de 50 ans. Le chiffre d'affaires se réparti à part presques égales entre les revenus publicitaires, et les activités de diversifications. Ainsi, à travers sa filiale M6 Interaction, M6 intervient dans les domaines de l'édition de presse, de la coédition et de la distribution de CD, de vidéos, de produits dérivés, et enfin de la production de spectacles. Via M6 Thématiques, le groupe édite en outre plusieurs chaînes payantes. Enfin, M6 possède plusieurs sites Internet et a lancé M6 Mobile en 2005. Vivendi Universal, TF1 et M6 ont signé le 6 janvier 2006 un accord visant à rapprocher les activités de télévision payante en France de Groupe Canal+ et de TPS dans un ensemble contrôlé par Vivendi Universal et dont TF1 détiendra 9,9% et M6 5,1%.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- M6 n'est plus seulement la chaîne des jeunes mais une vraie chaîne généraliste. - M6 tente de limiter sa dépendance du marché publicitaire en diversifiant ses sources de revenus. En 2005, le chiffre d'affaires des diversifications a été équivalent à celui de la publicité. - La structure financière du groupe est saine. - Suez a cédé la majeure partie de sa participation dans M6 (ne conservant que 5 %), ce qui a porté le flottant à 45,7 %, un point positif pour les investisseurs.

Les points faibles de la valeur

- La concurrence se renforce de plus en plus avec l'arrivée de la TNT (dans laquelle M6 investit toutefois par le biais de W9, Paris Première, TF6...) et la montée en puissance des chaînes thématiques. - La nécessité stratégique de renforcer les contenus de la chaîne pourrait se traduire par une hausse des coûts de programmation. - Les activités de diversifications de M6 sont encore mal valorisées. - La loi française interdit à un actionnaire de détenir plus de 49 % d'un diffuseur hertzien, privant le titre d'un intérêt spéculatif.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Malgré la diversification de ses sources de revenu, M6, comme ses concurrents, dépend fortement de l'évolution du marché publicitaire, lequel est extrêmement cyclique. Notons que les chaînes françaises vont bénéficier de l'ouverture à la publicité télévisée des secteurs interdits (grande distribution, presse, cinéma), début 2007. - Les baromètres de mesure d'audience (type Médiamétrie) sont des indicateurs intéressants à suivre.