(AOF) - Novartis a annoncé 2500 nouvelles suppressions de postes dans le monde, soit 2,5% de son effectif, dans le cadre d'un programme de restructuration destiné à améliorer sa compétitivité. Les mesures prévues par le laboratoire bâlois devraient lui permettre de réaliser près de 1,6 milliard de dollars d'économies d'ici 2010. L'objectif de ce projet, baptisé "Forward", est d'améliorer la productivité en simplifiant les procédures organisationnelles et en décentralisant les processus de décision. Le programme coûtera environ 450 millions de dollars, a précisé le groupe. Ce projet de réorganisation avait été évoqué à la mi-octobre. Novartis avait annoncé à l'époque qu'il allait passer en revue toutes ses activités opérationnelles dans le monde. Il avait engagé 1300 suppressions de postes aux Etats-Unis, essentiellement parmi les visiteurs médicaux. Au cours de cette procédure, explique-t-il aujourd'hui, il est apparu que des mesures devaient aussi être prises au sein de plusieurs entités de Novartis Suisse. Au stade actuel, le comité de direction de Novartis prévoit que, pour la Suisse, environ 500 places de travail pourraient être supprimées. Les collaborateurs concernés seront informés au début de l'année prochaine, ou au plus tard d'ici à la fin mars 2008. Selon Michael Plüss, le directeur de Novartis Suisse, "avec ce projet, Novartis se prépare pour une nouvelle période de croissance à partir du deuxième semestre 2008 et prend ses dispositions pour que, ces prochaines années, cette progression se maintienne à un rythme soutenu". La croissance du groupe "se fera en premier lieu grâce au lancement de nouveaux médicaments, après les 14 homologations obtenues en 2007 aux Etats-Unis et en Europe. La progression des divisions Vaccins & Diagnostics de Sandoz - la division spécialisée dans les génériques - jouera également un rôle clé", a précisé Daniel Vasella, président et administrateur délégué de Novartis. Novartis, fragilisé sur le marché nord-américain et affecté par la concurrence accrue des génériques, compte recentrer ses activités autour de ses domaines prioritaires, en particulier la recherche et développement de nouveaux médicaments. La plus grande entreprise suisse a notamment prévu de créer un nouveau département opérationnel transversal afin d'accélérer la croissance sur les petits marchés émergents (Afrique du Nord et sub-saharienne, Asie centrale et du Sud-Est.)