(AOF) - Après le mauvais accueil réservé hier aux résultats pourtant supérieurs aux attentes de Lehman Brothers, la défiance persiste à l'encontre des valeurs bancaires. Malmenées par les marchés, les banques françaises affichent les plus forts replis du CAC peu avant la mi-séance. Société Générale ferme la marche avec une lourde chute de 2,30% à 99,54 euros, BNP Paribas perd 1,62% à 73,53 euros, Crédit Agricole cède 1,60% à 23,35 euros et Dexia recule de 2,04% à 16,84 euros. Natixis ne brille pas plus sur le SRD, avec un repli de 1,13% à 14,02 euros. Aux Etats-Unis, les investisseurs voient d'un mauvais il le choix de Citigroup de consolider des SIV dans ses comptes. Depuis mardi, date à laquelle la première banque américaine a fait savoir qu'elle avait réduit d'une quinzaine de milliards de dollars ses véhicules d'investissement sécurisés, le titre était en fort repli, en cinq jour, il a perdu 9,72% de sa valeur. En France, Société Générale a adopté la même attitude en inscrivant 4,3 milliards de dollars à son actif, pour compenser les pertes causées par l'effondrement du marché du crédit immobilier américain à son SIV Banque Populaire et Caisse d'Epargne se sont récemment portées au chevet de CIFG, une filiale de Natixis, en grandes difficultés depuis la crise du "subprime". Aux Etats-Unis, le milieu financier est en train de mettre en place un "super-conduit" pour permettre le financement de ces fonds. (M.S)