(AOF) - L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a revu en hausse sa prévision de demande mondiale de pétrole en 2008 en raison d'une nouvelle estimation de la consommation au Moyen-Orient. En revanche, l'AIE a abaissé sa prévision de demande de pétrole pour 2007. La consommation de fioul de chauffage en Amérique du Nord et en Europe est ressortie inférieure aux attentes. L'agence, qui défend les intérêts des pays consommateurs, table en effet pour 2007 sur une hausse de 1,1% sur un an de la demande de pétrole à 85,7 millions de barils par jour (mb/j). Le précédent rapport anticipait une demande de 86,3 mb/j. Pour 2008, l'organisme qui dépend de l'Organisation pour la Coopération et le Développement Economiques (OCDE) a relevé sa prévision de demande mondiale de 115 000 barils par jour à 87,8 mb/j, soit une hausse de 2,5% sur un an. L'AIE s'attend à une poursuite de la croissance de la demande en Arabie Saoudite et dans les pays émergents. Le bureau d'études s'attend également à un hiver moins clément qu'en 2007. Les températures douces durant l'année bientôt écoulée ont incité les consommateurs à ralentir leur consommation. L'offre mondiale a augmenté de 55 000 b/j en novembre à 86,5 mb/j. En octobre, celle-ci avait déjà progressé de 1,5 mb/j par rapport à septembre. L'agence a souligné que la reprise de la production observée au Mexique, en Chine et au Brésil a compensé le ralentissement de l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) en raison de travaux de maintenance dans les Emirats arabes unis. La production du cartel devrait maintenant repartir à la hausse malgré le maintien des quotas officiels de production décidé le 5 décembre. Selon l'AIE, les prix élevés du pétrole, proche des 100 dollars commencent à peser "à la marge" sur la demande en Europe et en Amérique du Nord. Cependant, a estimé un chef analyste de l'AIE, interrogé par l'AFP, cette demande n'est peut-être que reportée. "A un moment ou à un autre il faudra que les consommateurs remplissent leurs cuves de fioul". Au final, l'agence ne demande plus à l'OPEP que 600 000 b/j de plus en production, contre 900 000 b/j demandés dans le précédent rapport. "Généralement, les perspectives pour l'hiver se sont clairement améliorées", a précisé l'IAE.