SUEZ a racheté une centrale hydroélectrique au Brésil

14/12/2007 - 13:34 - Option Finance

(AOF) - Suez a acquis 100% de Ponte de Pedra, une centrale hydroélectrique de 176 MW située sur le fleuve Correntes, entre les Etats du Mato Grosso do Sul et du Mato Grosso au Brésil. La transaction s'élève à 228,6 millions d'euros, a indiqué le groupe de services aux collectivités. Cette centrale est en service depuis septembre 2005 et appartenait à Impregilo, entreprise d'ingénierie italienne, et Skanska, groupe de construction suédois. Ponte de Pedra sera détenue par Tractebel Energia, la société opérationnelle de Suez Energy International au Brésil. Tractebel Energia est le premier producteur privé d'électricité du pays avec une puissance installée de 6 870 MW, soit environ 7% du marché de la production d'énergie au Brésil. Le contrat de concession est valable jusqu'en 2034, avec la possibilité de le prolonger pour une période complémentaire de 20 ans. La production totale de la centrale est vendue jusqu'en 2025 en vertu d'un accord d'achat d'électricité passé avec Cemig, une entreprise de distribution de l'Etat brésilien. La transaction est subordonnée à l'approbation des autorités brésiliennes, qui devrait intervenir en février 2008. Dirk Beeuwsaert, CEO de Suez Energy International : " L'acquisition de Ponte de Pedra s'inscrit dans nos objectifs de croissance dans le secteur de la production d'électricité au Brésil par le biais de sources d'énergie durables et renouvelables. Nous envisageons de remettre plusieurs offres pour des projets énergétiques l'année prochaine, ce qui est nécessaire pour soutenir le potentiel de croissance au Brésil au cours de ces prochaines années. " (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Spécialiste des services aux collectivités, Suez exerce son activité dans les domaines de l'énergie (73 % du chiffre d'affaires avec Electrabel, Elyo, Distrigaz, Fluxys, SUEZ Energie International ou encore Fabricom) et de l'environnement (27 % du chiffre d'affaires avec Ondeo, Ondeo Industrial Solutions, SITA et Degrémont). Le groupe compte 157 650 collaborateurs dans le monde, 200 millions de clients individuels, 3 000 municipalités desservies au quotidien et 500 000 clients industriels et commerciaux. Près de 80% de son chiffre d'affaires est réalisé en Europe

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe axe son développement sur ses métiers centraux (énergie, eau, propreté) et a mis en œuvre un important plan de restructuration comprenant la cession de participations non stratégiques (conduisant à la sortie définitive du groupe du secteur de la communication), une réorganisation des divisions, un recentrage géographique, etc. Chaque métier est aujourd'hui rentable. - Le niveau de dette du groupe n'est aujourd'hui plus un soucis et le groupe peut combiner croissance et génération de cash. - Suez est particulièrement bien placé dans le secteur de l'énergie avec une offre globale et semble bien positionné pour profiter de la convergence gaz-électricité. - Le groupe dispose encore d'un potentiel de restructurations et d'économies. -Le groupe a éveillé de nombreux appétits en 2006.

Les points faibles de la valeur

- l'incertitude qui règne quant à l'avenir de la fusion avec GDF et le risque de démantèlement du groupe en cas d'échec. -La faiblesse des synergies entre les deux métiers de l'énergie et de l'environnement pose la question de la cohérence du groupe. - Le marché attend un redressement des résultats du pôle déchets. - Suez apparaît peu équilibré géographiquement en raison du poids du pôle belge dans l'ensemble. - Implanté, de manière toutefois moindre que par le passé, dans les pays émergents, Suez est exposé au risque d'instabilité inhérent à ces marchés. - Comme ses concurrents, le groupe peut notamment éprouver des difficultés à faire respecter les clauses de révision des tarifs dans le cadre de contrats signés auprès de certaines collectivités.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

Les échanges sur le titre Suez sont régulièrement animés par le débat lancé par certains fonds actionnaires minoritaires sur l'opportunité d'une scission du groupe entre l'Energie et l'Environnement, à laquelle s'oppose le management.