(AOF) - Derichebourg a publié un résultat net 2006/2007 en hausse de 109,5% à 81,5 millions d'euros. Il s'agissait de son premier exercice après la fusion. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 4,05 milliards d'euros en hausse de 8,4% qui trouve son origine dans celle de l'activité de l'environnement. L'Ebitda courant a progressé de 3,3% à 234,9 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant s'est établi à 137,4 millions d'euros après les charges de restructuration des services aéroportuaires et après celle supplémentaire de 18 millions d'euros liée à une dépréciation du goodwill. Le résultat des activités domestiques du périmètre d'intégration fiscale issu de la fusion absorption de CFF Recycling par Penauille Polyservices, renommée Derichebourg, n'est pas imposé compte tenu des déficits fiscaux, a indiqué le groupe dans un communiqué. L'opération de fusion a généré dans les comptes un impact positif total de 52 millions d'euros issu de l'économie fiscale et de la renégociation des obligations financières existantes avant fusion, a t-il ajouté. "Compte tenu des perspectives du groupe et notamment de la confirmation que le redressement des activités de Servisair et de Derichebourg Multiservices sera constaté dès l'exercice prochain, le conseil d'administration proposera à l'assemblée générale, la distribution d'un dividende de 0,09 euro par action, soit environ 20 % du résultat du groupe". "Après de nombreuses années, les actionnaires bénéficient donc de nouveau d'un dividende significatif". (AOF)
Les activités de Penauille Polyservices se répartissent autour des services aux entreprises (propreté, sécurité, maintenance etc.) et autour des services aéroportuaires (de l'assistance commerciale aux services sur piste), un marché dont le groupe est devenu l'un des leaders mondiaux grâce au rachat de GlobeGround (filiale de Lufthansa) et de la société britannique Servisair. Penauille Polyservices, fondé en 1970 et introduit en bourse en 1994, a toutefois été fortement pénalisée par la détérioration des services aéroportuaires à partir du 11 septembre 2001, qui l'a empêché de financer l'acquisition de GlobeGround (en août 2001) par une augmentation de capital. Venant au secours de Penauille, CFF Recycling a réalisé les principales étapes du rapprochement avec Penauille Polyservices annoncé le 3 janvier 2005. Aujourd'hui, Penauille va absorber CFF Recycling, sa maison-mère à 67%. Une opération justifiée par l'interdépendance des deux sociétés. Elle permettra de simplifier la structure de détention de Penauille Polyservices.
Les points forts de la valeur
- L'arrivée de CFF Recycling comme premier actionnaire de Penauille Polyservices s'est traduite par une importante recapitalisation ainsi que par le réaménagement de la structure de sa dette. - La levée des incertitudes sur l'avenir du groupe, consécutivement au rapprochement avec CFF, a entraîné un retour de confiance des clients, qui s'est traduit par la signature de contrats significatifs dans les deux divisions. - Les mesures de restructuration vont se poursuivre. Sur l'exercice 2005/2006, elles ont atteint 34,7 millions suite à la fermeture ou l'arrêt de certaines activités déficitaires dans l'aéroportuaire (Danemark et Italie notamment). - Le groupe évolue sur un créneau porteur compte tenu de la tendance structurelle à l'externalisation des services par les entreprises. -Fort d'environ 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires et de 55.000 collaborateurs, le nouveau groupe pourra continuer à s'appuyer sur une profitabilité tirée par les performances des activités recyclage.
Les points faibles de la valeur
- L'opération d'absorbtion de CFF pourrait être très dilutive pour les actionnaires de Penauille. - La situation reste tendue avec une perte nette de 45 millions d'euros sur l'exercice 2005/2006, clos au 30 septembre. La dette s'est renforcée à 385,6 millions contre 342,4 millions un an plus tôt. - Penauille doit maintenant prouver sa capacité à redresser l'exploitation dans ses deux métiers.
- Intervenant dans les aéroports et les services aéroportuaires (escales, assistance passagers), le titre peut être impacté par des annonces concernant les chiffres du trafic aérien.