(AOF) - La croissance dans le secteur des services s'est nettement ralentie dans la zone euro en décembre, selon l'étude RBS/NTC. L'estimation rapide de l'indice des directeurs dans le tertiaire est ressortie en baisse à 53,2, à comparer avec 54,1 en novembre et un consensus Reuters de 53,9. On rappellera que la barre des 50 sépare contraction et expansion de l'activité. "Une partie significative de ce recul s'explique sans doute par la performance du secteur financier", a déclaré à Reuters Jacques Cailloux, économiste responsable de la zone euro de RBS. Jacques Cailloux a également interprété cet affaiblissement de la conjoncture dans les services comme le résultat du ralentissement de l'ensemble de l'économie. Et de fait, le rythme de progression dans le secteur manufacturier s'est également tassé, mais dans une proportion moindre. L'indicateur mesurant son dynamisme a ainsi reculé à 52,5 en décembre, en léger repli par rapport à son score de 52,8 de novembre mais en ligne avec la prévision moyenne des économistes interrogés par Reuters. Au final, l'indice synthétisant l'évolution des deux secteurs est tombé à 53,3 après 54,1 le mois précédent. Un rythme de croissance aussi faible n'avait pas été constaté depuis août 2005. L'enquête a également montré que la pression sur les prix perdure. "Bien que les données publiées aujourd'hui aient montré que des pressions à la hausse sur les prix persistent, le ralentissement de l'activité devrait contribuer à les modérer à l'avenir. Dans ces conditions, la BCE devrait maintenir ses taux d'intérêt inchangés pendant une longue période", a commenté Clemente De Lucia, économiste chez BNP Paribas.