HAVAS affiche une croissance organique de -2,4% au 1er trimestre

11/05/2006 - 08:45 - Option Finance

(AOF) - Havas a annoncé pour le premier trimestre 2006 une croissance organique de -2,4%. Son revenu s'est élevé à 339 millions d'euros en croissance de 2,6% par rapport au premier trimestre 2005. A taux de change constant, l'évolution est de -2,1%. L'impact de change est principalement lié à la hausse du dollar américain et du dollar canadien par rapport au premier trimestre 2005. " Le premier trimestre supporte encore les séquelles des pertes de l'année précédente, a souligné le groupe dans son communiqué. Havas a également annoncé des gains nets de budgets de 620 MEUR, contre 39 MEUR au premier trimestre 2005. En matière de perspectives, Havas prévoit une croissance positive pour le second semestre, (AOF)

EN SAVOIR PLUS

MOTS CLES DE L'ARTICLE

Croissance interne ou externe

Croissance organique (interne), croissance externe La croissance est dite interne (ou organique) si elle résulte du développement de l'activité propre de l'entreprise. Quant à la croissance externe, elle résulte d'un changement de périmètre de la société par acquisition ou rapprochement avec des sociétés concurrentes ou complémentaires qui permettent d'augmenter le volume d'activité.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Havas est le sixième groupe mondial de conseil en communication. Basé à Paris, Havas dispose de trois divisions opérationnelles : Euro RSCG Worldwide (près de 70 % des revenus) dont le siège est à New York, Arnold Worldwide Partners situé à Boston et Media Planning Group basé à Barcelone. Le groupe offre une gamme complète de services de conseil en communication, comprenant : la publicité traditionnelle, le marketing direct, le média planning et l'achat médias, la communication d'entreprise, la promotion des ventes, la conception, les ressources humaines, le marketing sportif, la communication interactive multimédia et les relations publiques. Le revenu du groupe se répartit entre l'Europe qui totalise 52 % du revenu, l'Amérique du Nord (40 %), l'Amérique Latine (4 %) et l'Asie-Pacifique (4 %). Suite au départ d'Alain de Pouzilhac, Vincent Bolloré a pris en juillet 2005 la présidence non exécutive du groupe, secondé par trois vice-présidents, Jacques Séguéla, en charge de la création au niveau mondial, Ed Eskandarian, PDG du réseau Arnold Worldwide, et Fernando Rodès Vila, son alter-ego chez MPG, et cinq directeurs généraux.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Havas est un des leaders mondiaux dans les services marketing. - Le groupe bénéficie de positions importantes en Europe. - Le bilan du groupe a été significativement renforcé par le succès de l'augmentation de capital de 404 millions d'euros en octobre 2004. - L'amélioration des résultats du groupe en 2004 a démontré l'efficacité de la réorganisation stratégique entreprise en fin d'année 2003. - Le titre revêt un aspect spéculatif. Vincent Bolloré détient plus de 25 % du capital d'Havas, et plus de 29 % en prenant en compte son partenaire Sebastian Holdings. En outre, il contrôle 25,5 % du groupe britannique Aegis, le premier réseau européen d'achats d'espaces, alors qu'Havas est considéré comme sous-dimensionné dans ce domaine.

Les points faibles de la valeur

- De nombreuses interrogations s'élèvent quant à la stratégie que va mettre en place la nouvelle direction collégiale du groupe dirigé par son actionnaire de référence Vincent Bolloré. - Le marché attend une joint venture du groupe dans l'achat d'espaces sur lequel il manque de taille critique. - Le groupe ne dispose que d'un seul réseau de taille mondiale (EuroRSCG) quand ses concurrents en ont trois, voire quatre. - Le portefeuille d'Havas manque de grands clients internationaux, ce qui rend le groupe plus dépendant des marchés locaux, les premiers touchés en cas de crise. - Les performances d'Havas restent inférieures à celles de ses concurrents tant en termes de croissance organique que de rentabilité opérationnelle.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité. Celui-ci évolue en fonction de la conjoncture économique. - A noter que le poste Revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Il faut également surveiller le "new business net" qui correspond au budget publicitaire annuel estimé des gains de budgets (ce qui inclut à la fois les nouveaux clients, les clients conservés après remise en compétition du budget, et les nouveaux produits ou marques gagnés auprès des clients actuels) moins le budget publicitaire annuel estimé des pertes de budgets.