(AOF) - Goldman Sachs a publié aujourd'hui un résultat net de 11,60 milliards de dollars pour l'exercice 2007 clôt le 30 novembre dernier, soit 24,73 dollars par action, en hausse de 26% par rapport à l'année dernière. Le produit net bancaire de la banque américaine dépasse lui aussi le record de 2006, à 45,99 milliards de dollars. L'établissement a fait état d'un profit net de 3,22 milliards de dollars au quatrième trimestre, dépassant le consensus établi par Bloomberg à 3,14 milliards de dollars. Le produit net bancaire, lui, a bondi de 14% à 10,74 milliards de dollars sur la même période. Goldman Sachs a tiré profit d'un choix audacieux : celui de parier sur un effondrement du marché du "subprime", qui compte pour 4 milliards dans son bénéfice annuel. En anticipant ainsi la crise du crédit immobilier à risque, Goldman Sachs a amplement compensé les pertes de 1,5 à 2 milliards de dollars accumulées sur les créances immobilières. Ainsi, le produit net bancaire de la branche "banque d'investissement" du groupe a-t-il progressé de 34% par rapport à 2006, à 4,22 milliards de dollars, dont 1,97 milliard de dollars au seul quatrième trimestre. Cette orientation à contre-courant, la banque la doit à trois banquiers aux nez creux : Michael Swenson, Josh Birnbaum et Dan Sparks, qui ont su convaincre leur hiérarchie du bien-fondé de leur stratégie. D'autres traders de Deutsche Bank et Morgan Stanley avaient fait également le choix de parier sur la crise du marché des "subprimes", mais leurs établissements respectifs ont sous-estimé l'importance de la crise qui allait secouer les marchés et les gains retirés par cette orientation osée se sont noyés dans la masse des dépréciations.