La lecture des minutes du comité monétaire de la Réserve fédérale US a quelque peu rassuré les investisseurs quant à l'évolution des conditions du crédit aux Etats-Unis, une publication qui a d'ailleurs occulté un net recul de la confiance des ménages. Les marchés asiatiques progressaient ainsi ce matin dans le sillage de Wall Street, à l'exception du marché japonais. L'indice Nikkei perdait % à points pénalisé par la publication du salaire médian en juillet, en baisse pour la première fois en six mois, ce qui pourrait pénaliser la consommation des ménages alors que les dépenses en biens de consommation sont l'un des principaux soutiens de l'économie japonaise.
Le CAC40 à son tour est attendu en hausse à l'ouverture, tandis que le nombre des publications semestrielles commence à s'étoffer.
ECO / DEVISES
Les intervenants prêteront aujourd'hui attention à la deuxième estimation du PIB du second trimestre aux Etats-Unis. Le billet vert se montre peu gaillard dans cette attente, la devise européenne monte à 1,2832 dollar. L'euro également très en forme face au yen, quasiment au niveau record de 150 yens.
Au chapitre pétrolier le baril de brut perd toujours du terrain ce mercredi matin, alors que l'alerte à l'ouragan Ernesto a été levée sur la Floride. Les cours reculent aussi en réponse aux inquiétudes grandissantes sur l'ampleur du ralentissement de croissance de l'économie américaine... Le Brent cotait 68,70 dollars le baril à Londres dans les échanges matinaux.
HIER A WALL STREET
Wall Street se reprenait en fin de journée mardi pour clôturer sur une nouvelle hausse après la publication des "minutes" de la dernière réunion monétaire de la Fed, qui confirmaient les craintes économiques, sans toutefois brusquer les investisseurs. Wall Street résistant malgré un indice de confiance décevant en provenance du Conference Board. Le Nasdaq Composite prenait finalement 0,54% à 2.172 pts, alors que le Dow Jones gagnait quant à lui 0,16% à 11.370 pts.
Attendu à 103 selon le consensus des économistes, l'indice de confiance des consommateurs américains mesuré par le Conference Board a nettement chuté en fait à 99,6 sur le mois d'août, contre 107 en juillet. Globalement, l'indice de confiance revient au plus bas de neuf mois aux Etats-Unis, en août, selon le Conference Board. D'un autre côté, le PV de la dernière réunion du comité monétaire de la Fed a montré que les banquiers centraux s'attendaient à un ralentissement tant de la croissance économique que du rythme de l'inflation - ce qui tend à réduire les perspectives de nouvelles hausses de taux.
VALEURS A SUIVRE
* SCOR : La Scor a émis 1,372 Milliard d'Euros de primes brutes au cours du 1er semestre 2006, soit 16% de plus qu'un an avant sur la même durée et niveau global, et 28% en non-vie. Le résultat opérationnel croît de 34% à 188 ME, pour un bénéfice net de 102 ME (+42%) qui matérialise un bénéfice par action de 0,11 euro (+22%). Le ratio combiné de l'assurance non-vie s'améliore à 98,2% contre 99,7% un an avant (plus il est bas, plus la rentabilité est bonne : il mesure les prestations versées par rapport au chiffre d'affaires et aux frais généraux). La marge sur prime nettes acquises en réassurance vie monte à 7,2% contre 5,8% un an avant).
* Euronext : Euronext annonce ce matin des revenus de 557,7 Millions d'Euros, en hausse de 20,9% par rapport au 1er semestre 2005. Le résultat opérationnel s'est établi à 220,3 ME, en augmentation de 57,3% par rapport au 1er semestre 2005; la marge opérationnelle étant quant à elle ressortie à 39,5%, en forte amélioration par rapport au 1er semestre 2005 (30,4%). Le résultat net s'est élevé au 1er semestre 2006 à 193,7 ME, contre 98,4 ME au 1er semestre 2005. En conséquence, le bénéfice net dilué par action atteint 1,73 E, en hausse de 98,9% par rapport au 1er semestre 2005 (0,87E).
* Gaz de France/EDF : Dominique Paillé reste un fervent opposant au projet de privatisation de GDF et à sa fusion avec Suez. Dans une interview à Boursier.com, le député UMP indique : "Je ne peux pas imaginer que le gouvernement mette sur la table ce projet en disant aux députés : 'c'est à prendre en l'état ou c'est à laisser' et pire encore : 'si vous n'en voulez pas, vous aurez le 49.3'. Ce gouvernement qui était aux commandes au moment du CPE serait bien inspiré de regarder dans son rétroviseur. A Matignon, on doit commencer à penser sérieusement au 49.3, ce qui veut dire que les députés lucides qui veulent que les travaux parlementaires aient lieu ont légitimement le droit d'être inquiets."
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