GAZ DE FRANCE : hausse de 4% des tarifs au 1er janvier 2008

31/12/2007 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - Les tarifs de vente de gaz naturel en distribution publique augmenteront de 0,173 centimes d'euros par kWh en moyenne au 1er janvier 2008, a indiqué Gaz de France dimanche dans un communiqué. Ce mouvement est le premier depuis mai 2006, alors que les prix du pétrole ont atteint 93 dollars par baril en novembre 2007, en progression de 33 % par rapport au mois de mai 2006, a précisé le groupe gazier. GDF souligne que l'évolution des tarifs sera en retrait par rapport au niveau initialement prévu. Gaz de France avait présenté à l'Etat une demande d'augmentation de 0,261 centimes d'euros kWh. "Cette évolution ne permet donc pas à Gaz de France de répercuter intégralement ses coûts d'approvisionnement dans ses tarifs. L'impact défavorable est estimé à environ 90 millions d'euros sur le résultat opérationnel du groupe pour le 1er trimestre 2008", a indiqué le groupe. "Gaz de France est attaché à ce que les tarifs reflètent correctement les coûts supportés par l'entreprise. C'est pourquoi le groupe entend finaliser au plus vite le nouveau contrat de service public avec l'Etat et tirer ainsi les conséquences de la décision du Conseil d'Etat du 10 décembre 2007". "Cette hausse représente pour un client se chauffant au gaz naturel une évolution de 4 % de sa facture, soit environ 2,15 euros par mois pour un appartement et 2,90 euros pour un pavillon". Gaz de France a rappelé que, "dans un contexte mondial d'énergie chère, le gaz naturel reste la source d'énergie la plus compétitive pour le chauffage, et que les tarifs du gaz en France sont parmi les plus avantageux d'Europe". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Gaz de France est un acteur majeur européen de l'industrie du gaz naturel. Gaz de France est une entreprise intégrée, disposant de positions fortes sur l'ensemble de la chaîne du gaz : exploration - production, achat et vente d'énergie, transport et stockage, distribution et services. Le groupe est le 2ème fournisseur par son portefeuille de clients finaux et compte environ 14 millions de clients (industriels et particuliers), dont environ 11 millions en France. Gaz de France exerce des activités dans plus de 30 pays et compte plus de 53000 collaborateurs. Les activités internationales ont contribué pour 29% au chiffre d'affaires total. Le 28 février 2006, le gouvernement a annoncé un projet de fusion entre GDF et le groupe d'énergies et de services environnemental Suez afin de créer un géant national.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

-GDF bénéficie de perspectives de croissance intéressantes sur un marché porteur et bénéficie d'une structure financière saine. - A compter du 1er juillet 2007, on devrait assister à la fin des tarifs réglementés. - L'Etat devrait réduire sa participation dans le capital du gazier dans le cadre du projet de rapprochement avec Suez. - Des acquisitions à l'étranger financées par l'augmentation de capital du groupe devraient limiter son exposition en France et lui permettre de trouver des relais de croissance sur des marchés non régulés.

Les points faibles de la valeur

-L'incertitude qui règne actuellement sur l'avenir du projet de rapprochement avec Suez. -Le positionnement domestique de GDF le rend vulnérable aux tendances de l'activité économique française. - La tarification de GDF est pour l'instant toujours régulée et dépend des décisions de l'Etat. - GDF est menacé par l'ouverture du marché à la concurrence en France, élargie aux particuliers à partir de 2007. - L'importance du plan d'investissement de GDF inquiète les investisseurs qui craignent que le groupe surpaye des acquisitions. - La bourse de méfie de la forte présence des syndicats et des particularismes du régimes des retraites.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

A l'issue de l'introduction en bourse en juillet 2005, au prix de 23,40 euros pour les institutionnels et de 23,20 euros pour les particuliers, l'actionnariat de Gaz de France, en pourcentage du capital, se présentait comme suit : [-6]ú Etat : 80,2% [-6]ú Public : 17,5% [-6]ú Salariés : 2,3%