ILIAD change de directeur financier

31/12/2007 - 09:59 - Option Finance

(AOF) - Iliad a annoncé le départ de son directeur financier Olivier Rosenfeld. Il sera remplacé à compter du 1er janvier 2008 par Thomas Reynaud. Olivier Rosenfeld est entré chez le troisième fournisseur d'accès à Internet en France en janvier 2001. Trois ans plus tard, il dirigeait l'introduction en Bourse du groupe et a fortement participé à la montée en puissance de la maison mère de Free. En 2000, le chiffre d'affaires de l'entreprise de télécommunications était de 42 millions d'euros, en 2007, il devrait atteindre plus de 1,2 milliard d'euros selon les bureaux d'études. Olivier Rosenfeld, qui détient près de 1% du capital du groupe, reste administrateur et actionnaire. Thomas Reynaud, son successeur, a rejoint Iliad au cours de l'été 2007 en tant que directeur du développement et membre du comité de direction. Avant de rejoindre le groupe, Thomas Reynaud a été directeur associé en charge du secteur Télécom, Média et Technologies à la Société Générale. Thomas Reynaud conseille Iliad depuis 2003 : il a notamment été au titre de ses anciennes fonctions en charge de l'introduction en bourse d'Iliad en 2004 et de l'émission d'obligations convertibles en 2006. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITES DE LA SOCIETE

Le Groupe Iliad est un acteur majeur sur le marché français des télécoms. Les activités du groupe se décomposent en deux secteurs identifiés sur la base de critères opérationnels : - le secteur Haut Débit qui regroupe notamment les activités d'accès (exploitées sous la marque Free et ses déclinaisons), d'hébergement (Online, BookMyName et Dedibox),les activités Wimax (IFW) et les activités liés au déploiement de la fibre optique " FTTH ". - le secteur Téléphonie Traditionnelle qui regroupe les activités de téléphonie fixe commutée (One.Tel et Iliad telecom), de revente aux opérateurs (exploitées par Kedra) ainsi que l'activité annuaire (principalement l'annuaire inversé exploité sous la marque ANNU) et l'activité e-commerce (exploitées sous le nom Assunet.com). Free a annoncé, en 2006, sa volonté d'investir dans la fibre optique. Le groupe va déployer un réseau en fibres optiques en privilégiant Paris. Alors qu'à l'heure actuelle, les réseaux de fibre optique n'entrent pas encore dans le champ de régulation défini par la Commission européenne, Free annonce qu'il entend ouvrir le sien à tous les opérateurs.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Iliad est profitable depuis de nombreuses années, grâce à une gestion saine et l'absence d'investissements hasardeux durant la période de la bulle internet. - Les analystes saluent une structure de coûts légère, un budget marketing optimisé au maximum et une stratégie de différenciation efficace qui fait augmenter l'Arpu (le revenu moyen par abonnés). - Iliad n'est pas endetté. - Le titre présente également un intérêt spéculatif. En effet, Iliad pourrait intéresser à terme un opérateur télécoms à la recherche de part de marché en France. Un éventuel repreneur devra cependant convaincre le fondateur d'Iliad, Xavier Niel, qui détient 67% du capital. - A terme, les investissements dans la fibre optique pourraient profiter au groupe : le partage de l'infrastructure, notamment à Paris où un autre acteur pourrait utiliser le réseau d'Iliad, serait un élément positif pour le titre.

Les points faibles de la valeur

- L'environnement concurrentiel instable et la position de challenger d'Iliad sont des facteurs de fragilité. - La visibilité sur les perspectives de revenus des services Freebox (Voix sur IP, TV sur ADSL, Vidéo à la demande...) reste faible. - L'incertitude sur la stratégie du groupe dans le mobile pèse sur le titre. Iliad est le seul candidat à la quatrième licence de téléphonie mobile, mais a posé ses conditions. On rappellera que le groupe conserve la possibilité de renoncer à l'autorisation avant sa délivrance. -Les investissements prévus dans la fibre optique pourront, dans un premier temps, affecter le taux de croissance des marges de l'opérateur.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR ?

- La valorisation d'Iliad dépend fortement de la croissance de la base d'abonnés ADSL et des services optionnels de la Freebox. - L'engouement des français pour le haut débit ne s'est pas démenti en 2006. Les offres comprenant Internet, la téléphonie illimitée et la télévision devraient se démocratiser et drainer une nouvelle clientèle vers les FAI. La course aux prix et aux débits devrait se poursuivre mais elle pourrait bientôt laisser la place à une tendance à l'extension des offres de services complémentaires. - La consolidation du secteur devrait s'imposer comme un thème récurrent dans les années qui viennent.