Sanofi Aventis : présente l'étude ExTRACT-TIMI 25 au Congrès mondial de cardiologie

04/09/2006 - 08:56 - Boursier.com

Lovenox efficace chez les patients devant subir une angioplastie...

De nouvelles données cliniques révèlent que l'énoxaparine (Lovenox) réduit significativement le risque de récidive d'infarctus du myocarde et d'accident vasculaire cérébral chez les patients traités par angioplastie coronarienne, annonce aujourd'hui le laboratoire français Sanofi Aventis. Les résultats de l'étude PCI-ExTRACT-TIMI 25, dans laquelle avaient été inclus des patients ayant fait un infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST, ont été annoncés aujourd'hui lors du Congrès mondial de cardiologie 2006 organisé par la Société européenne de cardiologie et la World Heart Federation à Barcelone. Menée chez des patients qui recevaient initialement des fibrinolytiques et un traitement antithrombotique adjuvant par énoxaparine ou par héparine non fractionnée (HNF) et devant ensuite faire l'objet d'une angioplastie coronarienne, avec ou sans stent et communément appelée intervention coronarienne percutanée (ICP), l'étude révèle que la stratégie à base d'énoxaparine (Lovenox) permet de réduire le risque relatif de décès ou de récidive d'infarctus du myocarde de 22% pendant la phase de traitement précédent l'ICP. Le bénéfice de ce geste thérapeutique persiste jusqu'à 30 jours. Les patients ayant recours effectivement à une ICP ont été moins nombreux dans le groupe énoxaparine que dans le groupe HNF. Ces bénéfices apportés par l'énoxaparine ne se sont pas accompagnés d'une augmentation du risque d'hémorragies majeures par rapport à l'HNF (respectivement de 1,4 % et 1,6 %). L'étude PCI-ExTRACT-TIMI 25, pré spécifiée, avait pour but d'analyser prospectivement le sousgroupe des 4676 patients de l'essai ExTRACT-TIMI 25 (Enoxaparin and Thrombosis Reperfusion for Acute Myocardial InfarCtion Treatment, Thrombosis In Myocardial Infarction -Study 25). Cet essai était une étude clinique contrôlée randomisée, menée chez 20 479 patients de 48 pays, entre octobre 2002 et octobre 2005. Lors de l'essai PCI-ExTRACT-TIMI 25, une anticoagulation adjuvante par l'énoxaparine ou par l'HNF était instaurée en aveugle chez des patients fibrinolysés qui devaient faire l'objet d'une ICP. L'anticoagulation était poursuivie chez les patients traités effectivement de façon interventionnelle (par ICP). L'étude avait pour objectif de déterminer si l'énoxaparine offrait une efficacité et une tolérance supérieures à celles de l'HNF dans le contexte de l'ICP. Les principaux critères d'évaluation étaient le décès et la récidive d'infarctus du myocarde à 30 jours (10,7 % des patients sous énoxaparine et 13,8 % des patients sous HNF, risque relatif : 0,77, IC à 95 % : 10% - 34% ; p = 0,001). Les critères d'évaluation secondaires étaient les taux d'accidents vasculaires cérébraux et de saignements. Chez les patients traités par l'énoxaparine tant avant qu'après l'ICP le taux d'accidents vasculaires cerébraux était inférieur à celui du groupe recevant l'HNF (0,3 % contre 0,9 %, RR : 0,30, p = 0,006). "Nous jugeons ces résultats importants parce qu'ils montrent que l'énoxaparine est un traitement plus efficace que l'HNF (traitement de référence actuellement) chez des patients ayant un infarctus du myocarde aigu avec sus-décalage du segment ST et devant être traités de façon interventionnelle par ICP. Ces résultats montrent que l'ajout de l'énoxaparine à des fins anticoagulantes s'inscrit dans le scénario habituel en pratique clinique dans lequel une ICP peut être réalisée dans un intervalle de temps plus ou moins long après l'administration de fibrinolytiques. Étant donné que l'énoxaparine permet aussi bien de réduire que de retarder la survenue de récidives d'infarctus du myocarde, l'intervalle dont l'on dispose pour pratiquer une ICP à la suite d'un traitement fibrinolytique est plus large qu'avec l'HNF" a déclaré le docteur C. Michael Gibson, MS, du Groupe d'étude TIMI, Harvard Medical School, Boston, États-Unis. "De plus, non seulement l'énoxaparine facilite le passage à la salle de cathétérisation sans qu'il soit besoin d'administrer de traitement antithrombinique supplémentaire, mais elle permet aussi de se dispenser de la surveillance de l'anticoagulation une fois le patient installé dans cette salle. Plus commode, elle constitue par conséquent une alternative séduisante à la lourdeur des précautions et à l'incertitude liées à l'emploi d'une anticoagulation par HNF" a ajouté le docteur Gibson.



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