(AOF) - C'est le maître mot de ce début d'année 2008 : prudence. Dans sa lettre mensuelle de stratégie d'investissement, Axa prône une position défensive et patiente dans un contexte de ralentissement de l'économie mondiale. En revanche, malgré des anticipations pessimistes concernant la conjoncture, les analystes ne semblent pas s'attendre à un coup de frein trop violent de l'économie. Crise financière qui n'en finit pas de plonger les banques américaines et européennes dans le rouge d'un côté et flambée des prix du pétrole de l'autre, le paysage économique mondial n'est pas des plus réjouissant à l'heure actuelle, note Axa, comme de nombreux autres acteurs du marché. La branche investissement de l'assureur s'attend à un net ralentissement de l'économie américaine au premier trimestre, voire à une récession. Une tendance qui, selon lui, devrait affaiblir la croissance mondiale et "fragiliser toutes positions d'investissement longues sur les actifs les plus risqués". En conséquence, les économistes appellent à conserver une "extrême prudence" sur les marchés et maintiennent leur recommandation de sous-pondération des actions. Les grandes capitalisations américaines conservent pourtant leur préférence, car ils anticipent une baisse des taux de la Fed qui, combinée à la faiblesse du dollar, devrait bénéficier aux grands groupes outre-Atlantique. En privilégiant les télécoms et évitant les banques, Axa se campe dans une position défensive assumée. Ses analystes arguent de la dégradation de la conjoncture et de valorisations "exigeantes" pour sous-pondérer les valeurs industrielles, incertaines sur leurs profits à venir. Sur le marché des obligations, Axa n'est pas plus optimiste, en raison de "la forte chute des taux sur toutes les maturités des emprunts d'Etats", en revanche il maintient son exposition aux indexées sur l'inflation, qui devraient protéger les investisseurs d'une poussée inflationniste en début d'année selon eux.