GEOPHYSIQUE fait l'acquisition de Veritas pour 3,1 milliards de dollars

05/09/2006 - 08:09 - Option Finance

(AOF) - Géophysique (CGG) et Veritas ont conclu un accord de fusion par lequel CGG procédera à l'acquisition de Veritas sous la forme d'une opération rémunérée en numéraire et en actions. Le montant de l'opération s'établit environ à 3,1 milliards de dollars. Les synergies annuelles sont estimées à 65 M$ avant impôts et l'opération devrait avoir un impact relutif sur le bénéfice net par action en 2008. Ce rapprochement donnera naissance à un groupe sismique renforcé et de dimension mondiale, doté sur l'ensemble des marchés d'une offre élargie de services sismiques, et d'équipements géophysiques. CGG offrira aux actionnaires de Veritas le choix, sous réserve d'un mécanisme de réduction pro rata, entre recevoir 2,2501 ADS CGG à concurrence de 51% des actions Veritas ou 75$ en numéraire à concurrence de 49% des actions Veritas. Les actionnaires de CGG et de Veritas détiendront respectivement environ 65% et 35% de l'actionnariat du nouveau groupe. Une fois l'opération dûment approuvée par les actionnaires et les autorités réglementaires compétentes, le groupe combiné opérera sous le nom " CGG-Veritas. L'opération devrait être finalisée vers la fin de l'année 2006. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

MOTS CLES DE L'ARTICLE

ADR / ADS

Un programme d'ADR (American Depository Receipt) permet à une société étrangère d'être cotée aux Etats-Unis. Un ADR constitue un droit de propriété sur un titre matériellement coté (ADS ou American Depository Share). Les ADR d'une société étrangère sont émis par le biais d'une banque américaine, en contrepartie de la consignation d'un montant correspondant d'actions principales.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

La Compagnie Générale de Géophysique (CGG) est spécialisée dans les services et équipements sismiques et géophysiques destinés principalement à l'industrie pétrolière. Le groupe est l'un des leaders mondiaux en sismique pétrolière et marine. L'activité de la société se répartit entre les services géophysiques, lesquels regroupent le terrestre, l'offshore et l'activité Traitement Réservoir, et entre sa filiale Sercel, premier fabricant mondial d'équipements sismiques. Fin août 2005, Geophysique a annoncé le renforcement de ses activités marines pour rivaliser avec les leaders du secteur par le biais de l'acquisition du norvégien Exploration Resources. Géophysique voit ainsi ses activités de sismique marine augmenter de 60 %.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Géophysique devrait profiter de la montée en puissance des technologies de sismique 4D, dans lesquelles il a déjà beaucoup investi. - Le groupe présente une taille critique dans chacun de ses métiers. Ainsi dans les équipements, Sercel est le numéro un mondial. - Sercel affiche une profitabilité confortable. - L'acquisition du norvégien Exploration Resources doit permettre de hisser la marine du groupe à un niveau équivalent à celui des leaders actuels du secteur, et ce à un moment où les marchés entament un cycle de croissance solide et durable.

Les points faibles de la valeur

- Le secteur du sismique n'est pas encore concentré, ce qui conduit à d'importantes surcapacités en bas de cycle et de fait intensifie la pression concurrentielle. - Le secteur du sismique souffre d'un fort manque de visibilité et d'une grande cyclicité. - Géophysique est sensible au dollar et dégage moins de cash flows que la moyenne du secteur. - Les analystes attendent le redressement de l'activité de services.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant de l'investissement des compagnies pétrolières qui doivent investir dans la sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières. - Par ailleurs, pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services para-pétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes. - Le groupe, techniquement opéable avec un flotant supérieur à 80 %, fait plus souvent figure de prédateur potentiel.