REMY COINTREAU : croissance organique 9 mois de 7,9%

17/01/2008 - 08:47 - Option Finance

(AOF) - Rémy Cointreau a réalisé un chiffre d'affaires de 630,8 millions d'euros sur les neuf premiers mois de son exercice, en hausse de 3,3%. La croissance organique s'est élevée à 8,2 % pour les marques du groupe et à 7,9% en global, a souligné le groupe de vins et spiritueux. "Sur la période, toutes les marques du groupe ont poursuivi une bonne dynamique commerciale, notamment pour les cognacs Rémy Martin et les champagnes. L'Asie et l'Europe sont les deux principaux moteurs de la croissance", a précisé Rémy Cointreau. Le Champagne a enregistré une croissance organique de 15,6%, le Cognac de 8,6%, les Liqueurs et spiritueux de 2,8% et les marques partenaires de 5,9%. Concernant ses perspectives, Rémy Cointreau " confirme une croissance organique significative de sa rentabilité opérationnelle pour l'exercice clôturant au 31 mars 2008 ". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Né en 1991 du rapprochement entre Rémy Martin et Cointreau, Rémy Cointreau est le deuxième producteur et distributeur de vins et spiritueux en France et se classe parmi les dix premiers du secteur à l'échelon mondial. Le groupe, contrôlé par la famille Hériard Dubreuil, est notamment propriétaire des marques Rémy Martin, Cointreau, Passoa, Charles et Piper-Heidsieck. Le groupe réalise une grande partie de ses ventes sur le cognac, le reste se répartissant entre les liqueurs, les spiritueux, le champagne, les vins et les marques partenaires.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Rémy Cointreau se positionne sur le segment haut de gamme, en se concentrant sur la croissance de ses marques phares, soutenue par d'importants investissements promotionnels. - Rémy Cointreau accélère d'ailleurs son recentrage sur ses marques à forte valeur ajoutée avec une ambition clairement affichée de positionnement " haut de gamme " et l'espoir de dégager "une formidable rentabilité" à moyen terme.

Les points faibles de la valeur

- Du fait de sa taille réduite par rapport à ses concurrents, Rémy Cointreau fait figure d'outsider et n'a pas les moyen de grandir significativement par croissance externe. - Les résultats du groupe sont sensibles aux variations de change, dans la mesure où Rémy Cointreau réalise la majeure partie de son chiffre d'affaires en dehors de la zone euro. L'exposition au risque de change porte principalement sur le dollar, le yen et la livre. L'essentiel des coûts est libellé en euros et près de 40 % du chiffre d'affaires est en dollar. - Pour palier sa petite taille, le groupe avait mis en place, en partenariat avec Highland Distillers, Jim Bean et Vin & Sprit, un réseau international de distribution : Maxxium. En 2006, Rémy Cointreau a notifié à Maxxium la résiliation de l'Accord Global de Distribution à effet du 30 mars 2009 afin d'adopter de nouvelles options de distribution dans des marchés prioritaires comme celui de l'Asie. Les analystes restent donc prudents, la visibilité en termes de distribution étant pour l'instant floue. De plus, la provision financière enregistrée pour la rupture de l'accord devrait peser sur les comptes du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Deux éléments primordiaux influent sur la consommation de spiritueux. D'une part, les revenus et la confiance des ménages, d'autre part, l'évolution des modes. On prêtera donc attention, respectivement, au contexte économique et aux nouvelles habitudes de consommation. A cet égard, Rémy Cointreau dispose avec sa branche liqueurs (Cointreau, Passoa...) d'atouts certains pour répondre aux nouvelles tendances. -Rémy Cointreau présente un aspect spéculatif restreint puisque le holding de la famille Hériard-Dubreuil détient 44,3 % du capital tandis que Récopart (Pierre Cointreau) possède 13,6 % des parts. Le marché spécule toutefois régulièrement sur une évolution de l'actionnariat familial pour faciliter un adossement ou un rapprochement. -La direction devrait indiquer début 2008 ce que Remy Cointreau fera dans chacun des 38 pays où Maxxium opère, soit un an avant la sortie réelle du réseau.