Les valeurs du jour à Paris- Les bancaires dans l'oeil du cyclone

21/01/2008 - 10:54 - Option Finance

(AOF) - Si le plongeon est général du côté du CAC 40, les valeurs bancaires parisiennes remportent la palme de la dégringolade. Attaquées de toutes parts, elles trustent le bas du tableau depuis le début de la séance. Société Générale (-4,03% à 81,90 euros) a déjà perdu plus de 8% vendredi et pourrait annoncer des dépréciations aujourd'hui. BNP Paribas (-4,38% à 66,5 euros), Natixis (-3,81% à 10,87 euros), Dexia et Crédit Agricole (-3,60% à 19,55 euros) font les frais de la défiance des investisseurs, qui commencent à prendre la mesure de l'impact de la crise du "subprime" sur le secteur financier. Depuis le mois de septembre, les mauvaises nouvelles s'accumulent du côté des établissements bancaires occidentaux. Chute des profits, dépréciations à répétitions, pertes trimestrielles. le cocktail pour perdre la confiance des marchés est dosé depuis longtemps, mais ces derniers jours, la cascade de mauvaises nouvelles ont conduit à une avalanche de reculs boursiers. Après les 18 milliards de dollars de dépréciations enregistrées par Citigroup au quatrième trimestre, et les 14,5 milliards de Merrill Lynch, c'est au tour des organismes rehausseurs de crédit de tenir la vedette. L'agence Fitch a ainsi dégradé la note de l'américain Ambac, le numéro deux du secteur, de AAA à AA, ce qui a accentué la perte de confiance des investisseurs dans les valeurs bancaires, en particulier celles dont les actifs sont assurés de cette manière. Dexia insiste ainsi sur le fait que les mésaventures d'Ambac, auquel elle est exposée, de manière indirecte, à hauteur de 5,8 milliards d'euros, ne devraient pas "avoir d'impact significatif sur ses résultats ou sur sa qualité de crédit". Le titre cède tout de même 5,29% à 14,33 euros. De son côté, le réassureur Scor, qui a fait état de 83 millions d'euros de titres dont la notation était rehaussée par des "monoliners" américains, précise n'avoir "aucune exposition au titre des opérations de titrisation ou de couverture de prêt, ce qui implique que ces actifs devraient conserver leur niveau de notation "investment grade"". (M.S)