Le fantasme Bouygues / Alstom / Areva refait parler de lui. Selon 'La Tribune' ce matin, malgré les déclarations de circonstances ça et là, si l'Etat ouvrait le capital du géant du nucléaire, Martin Bouygues s'engouffrerait dans la brèche. Bercy avait ajourné sine die l'entrée en bourse d'Areva il y a quelques mois (du moins sa véritable ouverture de capital, puisqu'il existe déjà des "certificats d'investissement" cotés), préférant garder cette entreprise "sensible" dans le giron public.
Pour le quotidien financier ce matin, l'élection présidentielle de 2007 pourrait changer la donne concernant l'ouverture du capital, et une alliance Bouygues / Areva n'est pas exclue dès 2008. La montée du groupe diversifié au capital d'Alstom récemment plaide en faveur de cette hypothèse, selon une source bancaire rapportée par 'La Tribune'.
Un tel scénario risque cependant encore de faire grincer des dents outre-Rhin : Siemens, le concurrent d'Alstom, déjà passablement échaudé par le sauvetage du groupe de Patrick Kron par l'Etat français, est un partenaire de longue date d'Areva, via sa participation de 34% dans Framatome (rebaptisé il y a quelques mois Areva NP). Le géant allemand pourrait peu apprécier de se retrouver associé au premier actionnaire d'Alstom...
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