SUEZ a relevé ses objectifs pour 2006

07/09/2006 - 09:05 - Option Finance

(AOF) - Suez a annoncé un chiffre d'affaires au titre du premier semestre 2006 de 22,4 milliards d'euros, en hausse de 10,2%. La croissance organique ressort à 9,5% dont une performance de 13,5% pour Suez Energie Europe (973 millions d'euros) et de 6,7% pour Suez Energie Services (334 millions d'euros) qui se distinguent comme les moteurs de croissance. Le résultat brut d'exploitation s'élève à 3,7 milliards d'euros en hausse de 10%. Le résultat net part du groupe progresse lui de 39,5% à 2,2 milliards d'euros. Fort de ces résultats, le groupe a revu ses objectifs pour 2006 à la hausse avec une croissance du chiffre d'affaires supérieure à 7%, une croissance du résultat brut d'exploitation proche de 10%. En outre, la croissance du résultat opérationnel courant est désormais attendue au-delà de 15%. La dette nette devrait être inférieure à 12 milliards d'euros à fin 2006 et avant dividende exceptionnel. Enfin, le groupe table sur une rentabilité des capitaux employés (ROCE) supérieure à 12%. Le groupe a également réaffirmé l'intérêt de sa fusion avec Gaz de France qui, selon lui, propose une vision industrielle claire. De plus, ce projet est, selon Suez, un projet européen qui répond aux enjeux de l'énergie et de l'environnement qui offre une opportunité unique, créatrice de valeur pour les actionnaires et renforce les perspectives de croissance et de développement. Ce projet sera discuté lors de l'assemblée générale extraordinaire prévue en décembre 2006. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Spécialiste des services aux collectivités, Suez exerce son activité dans les domaines de l'énergie (73 % du chiffre d'affaires avec Electrabel, Elyo, Distrigaz, Fluxys, SUEZ Energie International ou encore Fabricom) et de l'environnement (27 % du chiffre d'affaires avec Ondeo, Ondeo Industrial Solutions, SITA et Degrémont). Le groupe compte 160 700 collaborateurs dans le monde, 200 millions de clients individuels, 3 000 municipalités desservies au quotidien et 500 000 clients industriels et commerciaux. Près de 80% de son chiffre d'affaires est réalisé en Europe

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe axe son développement sur ses métiers centraux (énergie, eau, propreté) et a mis en œuvre un important plan de restructuration comprenant la cession de participations non stratégiques (conduisant à la sortie définitive du groupe du secteur de la communication), une réorganisation des divisions, un recentrage géographique, etc. Chaque métier est aujourd'hui rentable. - Le niveau de dette du groupe n'est aujourd'hui plus un soucis et le groupe peut combiner croissance et génération de cash. - Suez est particulièrement bien placé dans le secteur de l'énergie avec une offre globale et semble bien positionné pour profiter de la convergence gaz-électricité. - Suez a mené une importante politique de rachat des minoritaires d'un certain nombre de ses filiales avec en point d'orgue le rachat des minoritaires de sa filiale belge Electrabel fin 2005. - Le groupe dispose encore d'un potentiel de restructurations et d'économies. - Le dividende versé par le groupe offre un rendement qui constitue une protection à la baisse. Avec la progression du titre, le rendement est toutefois devenu moins enthousiasmant.

Les points faibles de la valeur

- La faiblesse des synergies entre les deux métiers de l'énergie et de l'environnement pose la question de la cohérence du groupe. - Le marché attend un redressement des résultats du pôle déchets. - Suez apparaît peu équilibré géographiquement en raison du poids du pôle belge dans l'ensemble. - Implanté, de manière toutefois moindre que par le passé, dans les pays émergents, Suez est exposé au risque d'instabilité inhérent à ces marchés. - Comme ses concurrents, le groupe peut notamment éprouver des difficultés à faire respecter les clauses de révision des tarifs dans le cadre de contrats signés auprès de certaines collectivités.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

Les échanges sur le titre Suez sont régulièrement animés par le débat lancé par certains fonds actionnaires minoritaires sur l'opportunité d'une scission du groupe entre l'Energie et l'Environnement, à laquelle s'oppose le management.