FIMALAC : chiffre d'affaires du premier trimestre en baisse de 12,6%

30/01/2008 - 18:37 - Option Finance

(AOF) - Fimalac a réalisé au premier trimestre 2007-2008 un chiffre d'affaires de 170,5 millions d'euros, en repli de 12,6% à données comparables, et de 15,5% à données publiées. Le chiffre d'affaires de Fitch Ratings s'est élevé à 139,4 millions d'euros, en baisse de 18,6% en comparables, et de 19,7% en publiées. "Comme prévu, la volatilité des marchés de la dette s'est accrue au cours du trimestre écoulé et les volumes d'émission se sont contractés", a indiqué le groupe. "L'activité de Fitch Ratings a de ce fait été impactée principalement dans le secteur de la notation de produits structurés, surtout aux Etats-Unis dans le domaine des crédits hypothécaires, mais aussi dans celui des CDO aux Etats-Unis comme à l'international", a souligné Fimalac. "Toutefois, l'ensemble des autres activités, dans le domaine de la notation des entreprises, des banques, des compagnies d'assurance et du secteur public, a continué à progresser au cours du premier trimestre 2007/2008", a-t-il ajouté. En revanche, selon Fimalac, dans l'environnement financier actuel, Algorithmics a bénéficié d'une forte croissance de ses revenus de licences et de ses activités de conseil. Son chiffre d'affaires s'est ainsi élevé au cours du 1er trimestre 2007/2008 à 31,4 millions d'euros par rapport à 28,9 millions. La progression à données comparables et en euros, comme celle exprimée en dollars, ressort à + 23,2%. "Dans l'état actuel de nos connaissances et sauf évolution sensible des conditions actuelles, certaines activités de Fitch Ratings devraient être moins soutenues que par le passé et son chiffre d'affaires pourrait enregistrer une baisse de - 10 % à - 15 % à données comparables sur l'ensemble de l'exercice 2007/2008 à clore au 30 septembre 2008", a prévenu Fimalac. Dans cette perspective, "un contrôle serré des coûts a été mis en place". En particulier, les effectifs devraient être réduits d'environ 150 personnes au cours de l'exercice 2007/2008, soit environ 7% des effectifs, et des mesures ont été prises pour réduire la part variable des coûts salariaux. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Depuis sa fondation en 1991 et la simplification de ses structures cinq ans plus tard, avec la fusion de Lille-Bonnières & Colombes (LBC), la société Alsacienne de Participations Industrielles (Alspi) et du Comptoir Lyon Allemand-Louyot (CLAL), le holding Fimalac a hébergé toutes sortes de métiers. La vente de Facom (outillage) en juillet 2005, a constitué le dernier acte du recentrage du holding de Marc Ladreit de Lacharrière sur la notation financière et ses métiers connexes, après les cessions de Cassina (meubles de luxe), CLAL-MSX et LBC. Ibca a été lancé en 1992 et adossé cinq ans plus tard à l'américain Fitch, le groupe ainsi créé devenant la troisième agence mondiale de notation derrière Standard & Poor's et Moody's. Fitch a acquis successivement Duff & Phelps, Bankwatch et la société canadienne Algorithmics. Dans le but de "favoriser les développements futurs du groupe", Fimalac a décidé de structurer ses actifs autour de trois sociétés holdings intermédiaires (Fimalac Services Financiers, Fimalac Information, Fimilac Technologies de l'Information).

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Fimalac contrôle toutes ses filiales. - Le titre offre un bon rendement. - La décote de holding dont souffrait le titre Fimalac a fondu avec la cession de Facom et le recentrage sur la notation financière.

Les points faibles de la valeur

- Le titre est pénalisé par une liquidité réduite à 42 % du capital, qui limite l'intérêt des investisseurs. Le groupe Lacharrière détient en effet 55 % du capital et plus de 70 % des droits de vote de Fimalac. - Fimalac est exposé aux Etats-Unis et donc sensible aux variations du dollar. - le manque de visibilité sur les marchés financiers empêche le groupe de donner une prévision fiable pour l'année à venir.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

Fimalac étant présent dans les activités de notation financière, l'évolution de son titre est liée à l'activité de refinancement et d'émissions obligataires, opérations qui sont propices à l'activité de notation.