Après deux séances de forte hausse pour la Société Générale sur fond de spéculation d'un changement de mains, le titre reperd 2% ce jeudi à 80 Euros dans une ambiance boursière globalement toujours aussi lourde.
Alors que la direction a été reconduite à l'issue du conseil d'administration de la banque hier, le fait que Daniel Bouton ait été conforté à la tête de la banque, même encadré par une entité nommée pour gérer la crise, retire une part de crédibilité aux rumeurs d'évolution du tour de table. Daniel Bouton s'est d'ailleurs empressé de réaffirmer que la banque avait toujours les moyens de poursuivre sa route seule... Certains bruits de couloir évoquaient ces dernières heures un rapprochement avec BNP Paribas, alors que certains prêtaient à Daniel Bouton lui-même des propos "pas hostiles à une offre amicale"... Les démentis ont donc suivi rapidement calmant un peu la spéculation, même si rien n'est réglé sur le fond...
Parmi les rumeurs, celle d'un rapprochement avec BNP Paribas a donc été largement commentée, en association avec le Crédit Agricole. Le scénario d'un démantèlement (la banque de détail à BNP Paribas et la banque d'affaires à la banque verte) semble en effet séduire certains analystes, convaincus qu'une vente par appartements dégagerait plus de valeur qu'une cession en bloc... Une façon aussi de privilégier une solution franco-française face au risque de voir la banque passer dans des mains étrangères. La plupart des observateurs sont en effet convaincus que le gouvernement français fera tout pour empêcher un raid d'une banque étrangère. Parmi celles-ci, HSBC, Unicredito, Barclays, Banco Santander, et Banco Bilbao Vizcaya Argentaria (BBVA) ont été citées en coulisse.
Pour un broker, la crise actuelle débouchera de toutes les façons sur une transformation en profondeur du paysage bancaire français. En d'autres termes, il y aura un avant et un après "l'affaire Kerviel"...
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