Free (Iliad) a donc annoncé ce matin la disponibilité courant 1er semestre 2007 d'une offre internet fibre optique, via le réseau que le fournisseur d'accès est en train d'édifier. S'il s'agit d'une bonne nouvelle du point de vue des consommateurs et sans doute aussi au niveau industriel, la bourse, dont la vision est plus court-termiste, sanctionne le dossier aujourd'hui (-11%, sous les 54 euros). Les analystes craignent en effet l'impact financier des investissements consentis, chiffrés par le groupe à 1 Milliard d'Euros d'ici 2012. Ils redoutent également le changement de modèle économique de l'opérateur qui détiendra un réseau en propre, avec les frais supplémentaires que cela implique.
Free ajoute ce matin que son réseau "FTTH" sera ouvert à la concurrence, c'est-à-dire que la société louera son infrastructure à ses homologues qui en feront la demande, moyennant évidemment finance. Une façon de prendre le contrepied de France Telecom, qui bâtit son propre réseau, mais qui cherchait à faire en sorte de pouvoir l'exploiter seul pendant au moins une durée prédéterminée. Une volonté que le régulateur entendait combattre mais qui n'a pas encore donné lieu à un litige formel. Avec la proposition de Free, l'opérateur historique pourrait être tenté de changer son fusil d'épaule.
"Dès que ce réseau sera opérationnel, Free engagera des discussions avec tous les opérateurs qui le désirent pour leur proposer une offre de location de fibres optiques jusqu'à l'abonné. Le prix de location permettra aux opérateurs de répliquer les offres commerciales de Free", explique le FAI en évoquant son futur réseau optique. "Dans les zones non prévues par le plan FTTH de Free, les collectivités locales qui souhaiteraient disposer d'un réseau de fibres optiques trouveront en Free un partenaire pour déployer ce réseau qui sera ouvert à tous les opérateurs", ajoute la société qui tacle ainsi France Telecom.
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