GDF en hausse après des résultats semestriels meilleurs que prévu

12/09/2006 - 11:04 - Option Finance

(AOF) - Gaz de France (+1,59% à 29,33 euros) évolue à ses plus hauts niveaux depuis trois mois dans le sillage de la publication de résultats semestriels supérieurs aux attentes. Sur les six premiers mois de 2006, le groupe gazier tricolore a dégagé un résultat net part du groupe en hausse de 44% à 1,7 milliard d'euros, contre 1,29 milliard d'euros attendu par le consensus Reuters. Gaz de France a révisé à la hausse ses objectifs pour l'année et pour le moyen terme. Le groupe gazier a enregistré au premier semestre un excédent brut opérationnel (EBO) en hausse de 30% à 3,3 milliards d'euros, contre un consensus Reuters de 2,75 milliards. La rentabilité a été tirée par les activités d'Exploration-Production grâce à l'accroissement de la production et à l'augmentation des prix des hydrocarbures. L'EBO de la branche a progressé de 91% à 635 millions d'euros. L'EBO de la division Transport Distribution International a crû de 115% à 355 millions d'euros du fait de la croissance externe et de l'amélioration des marges. Fort de ces résultats, le groupe a relevé ses objectifs pour l'année et pour le moyen terme. En 2006, la croissance de l'excédent brut opérationnel devrait être supérieure à 20%, soit au-delà de l'objectif de 12% précédemment fixé, et le résultat net part du groupe devrait dépasser les 2,2 milliards d'euros, contre un objectif antérieur de 2 milliards d'euros. Pour la période 2005-2008, l'excédent brut opérationnel est attendu en hausse de 10% par an en moyenne, à comparer avec une progression initialement estimée de 4%/7%. Rappelons que les débats autour du projet de privatisation de Gaz de France ont débuté le 7 septembre au Parlement et devraient continuer jusqu'à la fin du mois. Un sondage réalisé par BVA pour Les Echos, BFM et Akerys et publié ce matin, révèle que seulement 12% des Français sont favorables à une privatisation totale de Gaz de France, la proportion passant à 43% pour une privatisation partielle, l'Etat restant l'actionnaire majoritaire, ce qui n'est pas prévu par le projet. Ces scores s'expliqueraient par l'attachement des Français aux services publics et leurs craintes de voir les prix énergétiques augmenter. (M.G.) (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Gaz de France est un acteur majeur européen de l'industrie du gaz naturel. Gaz de France est une entreprise intégrée, disposant de positions fortes sur l'ensemble de la chaîne du gaz : exploration - production, achat et vente d'énergie, transport et stockage, distribution et services. En Europe, au 31 décembre 2004, Gaz de France exploite le 1er réseau de transport de gaz naturel avec plus de 30 000 kilomètres de canalisations en France. Le groupe est le 2ème fournisseur par son portefeuille de clients finaux et compte environ 12,3 millions de clients (industriels et particuliers), dont environ 10,9 millions en France. Gaz de France exerce des activités dans plus de 30 pays et compte plus de 38000 collaborateurs. Les activités internationales ont contribué pour 29% au chiffre d'affaires total.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- GDF bénéficie de perspectives de croissance intéressantes sur un marché porteur et bénéficie d'une structure financière saine. - GDF s'est introduit en bourse avec une décote de l'ordre de 20 % par rapport à ses concurrents. Cette décote s'explique toutefois par le faible rendement du titre. - Le groupe a pris des engagements concernant la distribution de dividendes. - Des acquisitions à l'étranger financées par l'augmentation de capital du groupe devraient limiter son exposition en France et lui permettre de trouver des relais de croissance sur des marchés non régulés.

Les points faibles de la valeur

- Le positionnement domestique de GDF le rend vulnérable aux tendances de l'activité économique française. - La tarification de GDF est régulée et dépend des décisions de l'Etat. - GDF est menacé par l'ouverture du marché à la concurrence en France, élargie aux particuliers à partir de 2007. - L'importance du plan d'investissement de GDF inquiète les investisseurs qui craignent que le groupe surpaye des acquisitions. - La bourse de méfie de la forte présence des syndicats et des particularismes du régimes des retraites.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

A l'issue de l'introduction en bourse en juillet 2005, au prix de 23,40 euros pour les institutionnels et de 23,20 euros pour les particuliers, l'actionnariat de Gaz de France, en pourcentage du capital, se présentait comme suit : [-6]ú Etat : 80,2% [-6]ú Public : 17,5% [-6]ú Salariés : 2,3%