THOMSON perte nette de 23 millions d'euros en 2007

14/02/2008 - 09:10 - Option Finance

(AOF) - Thomson a essuyé en 2007 une perte nette de 23 millions d'euros contre un bénéfice net de 55 millions d'euros. Le résultat d'exploitation (EBIT) s'est élevé à 349 millions d'euros contre 527 millions d'euros, un an plus tôt. Thomson a enregistré un chiffre d'affaires net de 5,630 milliards d'euros pour 2007 (contre 5 781 millions d'euros en 2006), auquel les activités coeur ont contribué à hauteur de 5,620 milliards d'euros (5,747 milliards d'euros en 2006). Le chiffre d'affaires net des activités coeur hors effets de change a progressé de 2,1 % par rapport à 2006. L'EBIT des activités coeur s'est élevé à 346 millions d'euros en 2007 (504 millions d'euros en 2006), soit une marge opérationnelle de 6,2%. "Ce résultat découle de la hausse des coûts de restructuration au sein du secteur d'activité Services et de la forte baisse de rentabilité du secteur d'activité Systèmes, en particulier au sein de l'activité Systèmes de Diffusion professionnelle et de Réseaux qui a été déficitaire en 2007", a expliqué le groupe. Au sujet de ses perspectives, Thomson souligne que la conjoncture économique apparaît incertaine pour 2008, avec des signes indicateurs d'un ralentissement de la croissance, y compris dans les secteurs où il évolue. Dans ces conditions, "le groupe tient à rester prudent sur des objectifs de croissance organique supérieurs aux 2,1% réalisés en 2007 à taux de change constant". Enfin, Thomson a indiqué avoir pour objectif une augmentation significative du résultat net en 2008, comparé au résultat net de 55 millions réalisé en 2006. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Thomson est leader dans les solutions technologiques et les services pour les groupes de création audiovisuelle et les médias. La volonté de Thomson est de devenir le partenaire privilégié des industries " Media & Entertainment " au travers de ses marques Technicolor, Grass Valley, RCA et Thomson. Le chiffre d'affaires de Thomson, présent dans plus de 30 pays, se répartit entre les Amériques (50,8 %), l'Europe (44 %) et l'Asie (5,2 %). Depuis janvier 2005, les activités de Thomson sont regroupées au sein de 3 divisions : Services, Systèmes & équipements et Technologie. Quant aux activités jugées non stratégiques, elles sont regroupées au sein d'une 4ème division baptisée Tubes & partenariats électronique grand public.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Thomson bénéficie d'un profil diversifié suite à son repositionnement sur l'ensemble de la chaîne de l'image, au travers notamment de services aux créateurs de contenu (studios de cinéma, opérateurs de diffusion) via ses principales marques : Technicolor, Grass Valley, Thomson et RCA. - Le groupe s'enorgueillit d'un des premiers portefeuilles de brevets au monde et d'une expertise technologique reconnue dans son domaine. - Thomson devrait bénéficier de la transition de l'ensemble de la chaîne audiovisuelle vers le numérique et la haute définition.

Les points faibles de la valeur

- A l'heure actuelle, il s'avère difficile d'anticiper le rythme de déploiement de la révolution numérique ainsi que le modèle gagnant sur lequel elle va déboucher, ce qui crée un manque de visibilité sur le dossier Thomson. - Son activité de duplication de DVD, qui est fortement génératrice de trésorerie, devrait subir les effets négatifs de la substitution de la diffusion des contenus audiovisuels d'un mode physique à un mode dématérialisé. - Les spécialistes s'interrogent sur la capacité de Thomson à renouveler son portefeuille de brevets et à développer ses propres innovations en dehors des opérations de croissance externe. - Thomson réalise la moitié de son chiffre d'affaires outre-Atlantique, ce qui le rend très sensible à la conjoncture économique américaine. De par son exposition sur cette zone, il est également sensible au dollar.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le titre est considéré comme une valeur dollar, du fait de sa forte exposition à l'Amérique du Nord. - La taille du flottant de Thomson (90,3 % du capital) confère un aspect spéculatif au dossier. La capacité du groupe à générer des liquidités en fait de plus un candidat crédible à un LBO.