LAGARDERE : hausse de 5,4% du résultat opérationnel Media

13/09/2006 - 18:03 - Option Finance

(AOF) - Lagardère a publié, au titre du premier semestre, un résultat net part du groupe de 280 millions d'euros, contre 294 MEUR un an auparavant. Le résultat opérationnel courant avant contribution des sociétés mises en équivalence de l'activité Media a progressé de 5,4% à 206 MEUR. Les bons résultats des divisions "Active", "Livre" et "Distribution" ont contribué à ce résultat. Ils compensent le recul de la contribution de la division "Presse" affectée par un environnement difficile. Dans le cadre de cette publication, Lagardère a confirmé l'objectif de croissance du résultat opérationnel courant de l'activité Media qui devrait s'établir, à données comparables, dans une fourchette allant de "+ 3 % à + 7 %". Le groupe a expliqué que la performance meilleure qu'attendue des divisions "Livre", "Distribution" et "Active" compense la faiblesse actuelle de la division "Presse". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Lagardère est un groupe industriel présent dans deux activités. L'activité médias / distribution, première activité du groupe. Lagardère détient notamment les éditions Hachette, Hatier, Grasset, Larousse, Dalloz..., et est numéro un du livre de poche en France. Le groupe français a annoncé début 2006 le rachat de la branche édition du groupe américain Time Warner. Cette opération devrait le hisser au troisième rang mondial du marché. Dans le presse, Lagardère est notamment à la tête de Paris Match, Elle, Télé 7 jours, le Journal du Dimanche... Dans le domaine audiovisuel, Lagardère est propriétaire de radios comme Europe 1 et RFM, et de chaînes de télévision thématiques comme Canal J et MCM. Suite au rapprochement de TPS et de CanalSat, Lagardère, prendra une participation de 20 % dans la nouvelle entité Canal+ France (TPS etles actifs de Groupe Canal+ dans la télévision à péage) par apport de sa participation de 34 % dans CanalSat et un achat d'actions Canal+ France pour 525 millions d'euros. Le secteur des hautes technologies (aéronautique, espace, défense) représente la seconde activité du groupe qui détient une participation de 15% dans EADS.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le portefeuille d'activités de Lagardère dans les médias est diversifié, avec une présence dans des métiers cycliques (presse et audiovisuel) dépendants des investissements publicitaires et dans des métiers contra-cycliques, comme la distribution et les livres, qui résistent mieux en période de retournement conjoncturel. - Grâce à la cession de 7,5 % du capital d'EADS, Lagardère se rapproche un peu plus d'un statut de "pur" groupe de médias, ce qui devrait se traduire par une réduction de la décote de conglomérat qui lui est appliquée. Les activités médias de Lagardère, actuellement sous-valorisées, devraient de plus gagner en visibilité. - La situation financière de Lagardère est saine et son exposition au dollar est limitée.

Les points faibles de la valeur

- Le statut juridique de la société (la commandite, qui permet de dissocier l'exercice du pouvoir de la détention du capital) interdit toute tentative d'offre publique d'achat. - La taille du groupe reste très réduite dans le domaine de la télévision, sur lequel il nourrit des ambitions malgré ses échecs passés. - Le groupe doit s'attaquer à l'amélioration de la rentabilité d'Hachette Filipacchi Médias (HFM). - Les activités distribution (Virgin, Relay...) s'apparentent davantage à de la distribution spécialisée qu'à des médias, ce qui brouille l'image du groupe. - La cession de 7,5 % d'EADS conduit les analystes à s'interroger sur l'utilisation que fera Lagardère des 2 milliards d'euros ainsi récoltés. - Arnaud Lagardère ne compte pas verser un dividende exceptionnel suite à la cession de la moitié des parts dans EADS.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Du fait de sa grande diversité, Lagardère est sensible à de multiples éléments. Le titre est par exemple sensible à la santé du secteur aéronautique. Dans le pôle communications, l'activité Presse est sensible à l'évolution de la publicité, mais également au cours du papier, matière première de base, alors que l'activité Livres est défensive. - Enfin, le recentrage du groupe sur les médias devrait contribuer, selon les bureaux d'études, à réduire la décote du titre.