Qu'on en blâme les carences ou l'inertie des politiques monétaires, sur la contraction apparemment sans fin du marché de l'immobilier américain, sur la fragilité du secteur financier, les marchés doivent quoi qu'il en soit se faire à l'idée qu'il n'existe pas de redmède miracle permettant d'arrêter net le déroulement de la crise actuelle - pas même un remède de 225 points de base administré par la Fed, estime Marco Annunziata, directeur de la recherche économique chez UniCredit Markets & Investment Banking, au lendemain de l'intervention de Ben Bernanke devant le congrès US.
Pour M. Annunziata, le discours du patron de la Réserve fédérale face aux représentants est apparu sobre, sinon grave, avec une allusion à un risque modéré d'un schémas de type stagflation. Sans surprise, mais tout simplement réaliste, pour l'économiste.
"La crise va très certainement se révéler plus modérée que nous le craignons initialement, mais plus longue que nous l'espérions. Un certain soulagement pourrait ainsi s'opérer à la fin du deuxième trimestre, en fonction d'une reprise de l'économie US après ce qui devrait, au pire, être une contraction modérée... avant de laisser la place à la déception vers la fin de l'année, le rythme de reprise atteignant rapidement un plateau et des taux de croissance sans éclat". UniCredit estime que ce schémas se répètera en Europe "où le ralentissement économique se produirait après celui des Etats-Unis, mais pourrait perdurer encore plus longtemps qu'outre-atlantique", redoute l'économiste.
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