BACOU-DALLOZ cède sa filiale Christian Dalloz Sunoptics

14/09/2006 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - Bacou-Dalloz a annoncé la cession de sa filiale Christian Dalloz Sunoptics, basée à Saint-Claude (Jura), qui conçoit et fabrique des verres solaires haut de gamme pour des fabricants de lunettes des marchés de la mode et du sport. Cette cession s'inscrit dans la stratégie de recentrage de Bacou-Dalloz sur les équipements de protection individuelle. Une étude stratégique a permis de conclure qu'il n'y avait aucune synergie avec Christian Dalloz Sunoptics. En outre, l'activité n'était pas au niveau de rentabilité moyen voulu. Cette opération se traduira dans les comptes de Bacou-Dalloz par une perte nette comptable, sans impact cash significatif, d'environ 3 millions d'euros, conséquence de l'écart sur la valeur des actifs cédés. En revanche, elle sera relutive au niveau du résultat opérationnel courant du groupe dès 2006. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Leader mondial des équipements de protection individuelle (EPI), Bacou-Dalloz, né de la fusion en novembre 2001 des sociétés Bacou et Christian Dalloz, est un groupe industriel sans équivalent sur son marché. Assurant lui-même la conception et la fabrication de ses produits, il propose une offre complète pour la sécurité de l'homme au travail : la protection de la tête, l'antichute et la protection du corps (gants, vêtements, chaussures). Il est ainsi numéro un mondial de la protection oculaire, de la protection antichute, le numéro deux mondial de la protection auditive et le numéro trois mondial du gant à usage industriel.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe est engagé dans une politique de réduction de sa dette et de son besoin en fonds de roulement, afin de renforcer sa solidité financière et renouer avec la croissance externe. - Bacou-Dalloz a finalisé en juillet 2004 la cession de sa filiale de distribution Abrium, en perte, au fonds d'investissement Butler Capital Partners, ce qui lui a permis de se focaliser sur son coeur de métier. - 2005 a été l'année du retour à la croissance organique.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe évolue sur un marché à croissance faible. - Le groupe pâtit de l'augmentation des coûts de transport (qui absorbent 4 % de son chiffre d'affaires) et de certaines matières premières, dans le sillage du prix du pétrole. - Le groupe est confronté à la concurrence chinoise sur le bas et le milieu de gamme, pour un quart de son activité.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Bacou-Dalloz évolue sur un marché cyclique, qui dépend de la conjoncture économique et du niveau du taux de chômage, dans la mesure où les augmentations d'effectifs dans les entreprises lui sont favorables. Ainsi, les principaux marchés du groupe : l'industrie, le BTP et les télécommunications, sont à suivre. - Le secteur des équipements de protection individuelle est très morcelé. Bacou Dalloz, en tant que leader mondial, contrôle moins de 10 % d'un marché sur lequel des regroupements sont à prévoir. - Les performances du groupe sont sensibles à la faiblesse du dollar. La moitié des ventes étant facturées dans cette devise.