IPSEN recherché après son succès face à la goutte

22/02/2008 - 09:29 - Option Finance

(AOF) - Ipsen (+3,91% à 40,56 euros) débute la séance en tête du SRD. Les investisseurs saluent l'opinion favorable délivrée par l'Agence Européenne du Médicament (EMEA) à l'Adenuric (febuxostat), le traitement contre la goutte élaboré par Ipsen. Selon le laboratoire, la mise sur la marché devrait intervenir dans les deux à trois prochains mois. Le succès remporté par Ipsen contre la goutte est de taille. Adenuric deviendra en effet la "première alternative thérapeutique majeure depuis 1964 de l'hyperuricémie chronique mise à la disposition des patients souffrant de goutte", selon le laboratoire. Une fois que le produit aura obtenu de la part de la Commission européenne l'autorisation de mise sur le marché et son prix convenu, Febuxostat sera commercialisé par Ipsen en France sous la marque Adenuric. Hors de France, la commercialisation du produit sera assurée en partenariat. Jean-Luc Bélingard, Président d'Ipsen, a déclaré : "Nous sommes très fiers de cet avis positif pour Adenuric reçu de l'EMEA, et sommes enthousiastes à la perspective de mettre cette nouvelle molécule sur le marché, dès l'accord de la Commission Européenne. Ce médicament innovant inaugure la première avancée majeure du traitement de la goutte depuis plus de 40 ans. Cela confirme la capacité d'Ipsen à mettre sur le marché de nouvelles solutions thérapeutiques, dans des pathologies particulièrement invalidantes". (P-J.L) (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Ipsen est un groupe pharmaceutique européen qui commercialise actuellement plus de 20 médicaments et rassemble près de 4000 collaborateurs dans le monde. Le groupe est solidement implanté dans cinq pays d'Europe (France, Espagne, Italie, Allemagne et Royaume-Uni) qui représentent son marché principal et également dans la plupart des autres pays d'Europe. Le laboratoire pharmaceutique a publié au titre de son exercice 2006 un résultat consolidé de 144,5 millions d'euros, en diminution de 3%. Le résultat consolidé récurrent a atteint 148,9 millions d'euros, en hausse de 15,6%. Le résultat opérationnel s'est élevé à 187,2 millions d'euros, en hausse de 1% par rapport à 2005, malgré 16,9 millions d'euros d'effets non récurrents. Le résultat opérationnel a ainsi atteint 21,7% des ventes comparé à 23% en 2005. Hors éléments non récurrents, la marge opérationnelle s'est établie à 23,7% du chiffre d'affaires contre 22% en 2005.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- 2007 devrait être une année décisive pour Ipsen avec le lancement vers la fin août d'Autogel aux Etats Unis. -Même si, à ce jour, Dysport/Reloxin et Autogel n'ont généré aucune vente et par conséquent pas le moindre bénéfice, le potentiel de ces médicaments semble sous-estimé sur un marché américain pesant pas moins de 875 millions de dollars.. - Ipsen a confirmé son objectif 2007 d'une croissance de son chiffre d'affaires comprise entre 6,5% et 7,5%, avant la prise en compte de la baisse à venir du prix du Tanakan en France. Le groupe pharmaceutique prévoit en outre une marge opérationnelle comprise entre 22,0% et 23,0% du chiffre d'affaires, toujours avant l'effet Tanakan. - Avec un portefeuille de médicaments offrant d'importantes marges et une progression annuelle du bénéfice par action attendue à 15% sur une base actuarielle (contre 11% pour le secteur), Ipsen cumule des avantages que peu de groupes du secteur pharmaceutique possèdent. - Ipsen prévoit enfin de déposer, en accord avec Galderma, un nouveau dossier d'enregistrement pour Reloxin auprès des autorités européennes.

Les points faibles de la valeur

-Le laboratoire est très dépendant du Dysport/Reloxin et d'Autogel. - Ipsen devrait être pénalisé par la baisse du prix du Tanakan en France.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

La stratégie de développement du groupe repose sur une complémentarité entre les produits des domaines thérapeutiques ciblés (oncologie, endocrinologie et désordres neuromusculaires), moteurs de sa croissance, et les produits de médecine générale qui contribuent notamment au financement de sa recherche.