Assomé ! 48 heures après l'attribution du contrat des tankers américains à EADS, Boeing, grand perdant de cet appel d'offre, n'a pas encore réagi officiellement. Le géant de l'aéronautique était pourtant donné favori jusqu'à la dernière minute, même si la qualité du dossier EADS/Northrop Grumman était régulièrement soulignée par les observateurs. Selon le quotidien britannique 'The Independent' publié ce lundi, Boeing envisage de faire appel de la décision du Pentagone. Le groupe tranchera sur ce point à l'issue d'une réunion avec des responsables de l'US Air Force, prévue le 12 mars prochain.
Louis Gallois, le patron d'EADS s'est montré confiant en cas d'appel de la part de Boeing. Dans un entretien aux 'Echos' du jour, il estime qu' " on verra ce que va faire Boeing et quels seront leurs arguments. Je tiens à souligner que la procédure a été transparente, équitable et professionnelle ".
Du côté des mécontents, plusieurs élus américains sont montés au créneau ce week-end pour s'indigner contre l'attribution d'un contrat militaire stratégique à un groupe européen. La colère la plus vive émane des élus de l'Etat de Washington, qui héberge la plupart des usines Boeing. Une délégation d'élus de cet Etat a estimé qu'il s'agissait d'un " coup porté à l'industrie aérospatiale américaine, aux travailleurs américains et aux Américains et Américaines qui portent l'uniforme ".
Pour l'instant, les candidats à la présidentielle américaine n'ont pas encore réagi à la nouvelle. Rappelons qu'EADS et Northrop Grumman se sont engagés à ce que 58% de la valeur du projet soit réalisé aux Etats-Unis. Ainsi, les avions cargos, dérivés de l'Airbus A330, seront assemblés dans l'usine EADS de Mobile, en Alabama.
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.