Total : il est normal de partager la rente pétrolière avec les pays producteurs (Margerie, dans 'La Tribune').

04/03/2008 - 07:49 - Boursier.com

La pression des pays producteurs pour capter une plus grande part de la manne pétrolière n'inquiète pas le patron de Total...

La pression des pays producteurs pour capter une plus grande part de la manne pétrolière n'inquiète pas le patron de Total. Dans un contexte de renationalisation des ressources pétrolières (Vénézuela, Russie, Kazakhstan...), Christophe de Margerie se montre pragmatique. "Plutôt que de vouloir opérer seul et faire preuve d'arrogance vis-à-vis de ces pays, il est certainement plus judicieux d'accepter de partager la rente pétrolière...et aussi les risques", estime-t-il dans un entretien publié ce matin par 'La Tribune'. Se félicitant du récent accord avec le russe Gazprom pour l'exploitation de l'immense gisement de gaz de Shtokman, en mer de Barents, il rappelle que Shtokman est "un projet russe ; il est donc normal que Gazprom (...) assure le contrôle du gisement et s'en attribue la part la plus importante" (ndlr : 51% pour Gazprom, 25% pour Total et 24% pour le norvégien StatoilHydro). Le PDG de Total estime qu'il faudra attendre "un peu avant la fin 2009" pour avoir une idée précise des coûts du projet et des investissements nécessaires. Il défend les transferts de technologies accordés à Gazprom : "Gazprom pourra, s'il le désire, opérer seul les phases suivantes de développement, mais nous ferons tout pour poursuivre cette aventure ensemble. C'est un énorme projet de plusieurs milliards de dollars". Le PDG de Total ajoute que le groupe français souhaite étendre son partenariat avec Gazprom, "notamment à l'international, comme celui que nous avions noué en Iran, sur les phases 2 et 3 de South Pars, entré en production en 2002". Selon 'La Tribune' du jour, Total aurait d'ailleurs d'ores et déjà entamé des négociations en vue d'une coopération avec son homologue russe au Nigeria. Total proposerait à Gazprom d'investir à ses côtés, en partageant les risques et les futurs bénéfices. L'intérêt pour les deux groupes étant de pouvoir explorer et exploiter des gisements très difficiles à atteindre. Total est présent depuis plus de 50 ans au Nigéria, notamment sur des projets d'offshore profond.



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