Ferdinand Piësch peut se frotter les mains ! Le principal actionnaire de Porsche, également président Volkswagen et de Scania, voit approcher de jour en jour le triomphe de sa stratégie controversée. Hier, il a marqué deux points cruciaux qui ouvrent la voie au rapprochement de Porsche, Volkswagen, Scania et MAN, pour former le numéro un européen de l'automobile et du camion, un ensemble qui dégagerait quelque 150 MdsE de chiffres d'affaires annuel.
D'une part, le conseil de surveillance de Porsche a autorisé le directoire du groupe à monter à plus de 50% dans le capital de VW contre 31% aujourd'hui. Une prise de contrôle qui lui coûtera environ 8 MdsE aux cours actuels, une "folie" que le fabricant de voitures de luxe peut se permettre, ayant obtenu récemment une ligne de crédit de 10 MdsE. Le créateur de la célèbre '911' devra toutefois patienter, le temps de recevoir le feu vert des autorités de la concurrence, ce qui pourrait prendre plusieurs mois.
Autre avancée majeure dans la stratégie de Piësch : hier encore, l'actionnaire principal du groupe de poids-lourds suédois Scania, la famille Wallenberg, a accepté de céder pour 2,9 MdsE ses droits de vote (31%) à Volkswagen, qui en détient désormais la majorité, avec 68,6% (et 37,7% du capital). L'ensemble formé par VW, Scania et MAN, également contrôlé par VW, crée le leader européen des constructeurs de camions, devant Volvo et Daimler, même si VW se défend pour l'instant de vouloir fusionner Scania et MAN.
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.