"Phénomène ancien, la création et le développement de fonds souverains a pris une ampleur nouvelle au cours de dernières années. Le nombre de fonds, les montants d'actifs qu'ils détiennent et l'élargissement de leur champ d'investissement en font aujourd'hui des acteurs financiers significatifs", explique le Ministère de l'Economie dans un communiqué diffusé à la mi-journée.
Si la France, "pays pleinement ouvert aux investissements internationaux", reconnait le rôle "utile" que peuvent jouer ces fonds, elle prend également acte des inquiétudes qu'ils suscitent, inquiétudes liées "à une gouvernance plus ou moins transparente, à des stratégies d'investissement dont les objectifs ne sont pas toujours publics et à l'ampleur de leurs moyens financiers".
Christine Lagarde a donc demandé à Alain Demarolles de mener une réflexion sur ces nouveaux acteurs qui font aussi l'objet de débats nourris au plan international. "Il devra mettre en évidence le rôle nouveau des fonds mais aussi proposer des orientations pour définir une stratégie de la France vis-à-vis des fonds souverains. Cette mission aura également pour objet d'évaluer de la pertinence du cadre juridique français, notamment au regard des dispositifs retenus par nos grands partenaires. Les propositions formulées contribueront enfin à la définition des positions de la France au sein des enceintes internationales, un tel sujet ne pouvant être envisagée dans le seul cadre national. A cet égard, une attention spécifique sera prêtée aux débats au niveau de l'Union européenne", indique Bercy.
Alain Demarolles remettra à Christine Lagarde un rapport d'étape le 1er avril 2008 et ses conclusions le 15 mai 2008.
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