(AOF) - Le dénouement du "plan de sauvetage" du rehausseur de crédit Ambac n'est pas pour tout de suite. Alors que les marchés attendent avec impatience l'annonce du refinancement du deuxième acteur du secteur aux Etats-Unis, une source proche du dossier citée par Reuters laisse entendre que les discussions se poursuivent mais n'ont pas encore abouti. Le "monoliner" doit impérativement restaurer sa situation financière s'il veut conserver sa note triple A, afin de conserver son niveau de liquidités et la confiance des investisseurs. La semaine dernière, l'agence de notation Moody's a estimé que les niveaux de capitalisation d'Ambac correspondaient aux minima requis pour une note AAA, mais qu'ils étaient inférieurs de deux milliards de dollars aux "objectifs". De son côté, Standard&Poor's, qui menace également de dégrader la note du rehausseur, estime l'écart avec les niveaux nécessaires à 400 millions de dollars. Un groupe de huit banques, dont la Société Générale et BNP Paribas, essaye actuellement d'établir un plan de sauvetage de l'établissement. L'annonce des détails du projet a été annoncée à plusieurs reprises, mais pour l'instant, rien n'est venu. Outre le refinancement, une autre solution pour redresser les rehausseurs serait de scinder leurs activités en deux. Le but est de séparer la garantie de crédits municipaux, leur activité historique, qui n'est pas touchée par la tourmente du "subprime", et celle portant sur des titres adossés à des crédits frappés par la crise. Mais selon le "Financial Times", contrairement à d'autres rehausseurs, Ambac ne prévoit pas d'utiliser cette solution.