GENERALE DE SANTE s'associe au mouvement de grève du privé

19/09/2006 - 08:29 - Option Finance

(AOF) - Les 130 hôpitaux privés et cliniques privées du groupe Générale de Santé s'associent ce mardi au mouvement de grève nationale lancé par la Fédération de l'Hospitalisation Privée. Ce mouvement fait suite à la décision du Gouvernement de procéder à une baisse unilatérale des tarifs des seules cliniques privées. "Avec cette baisse, le Gouvernement semble vouloir tuer le dynamisme de l'hospitalisation privée, alors que la Cour des Comptes, l'IGAS et la Haute Autorité de Santé s'accordent à dire que les cliniques privées sont les bons élèves du système de santé français, soutient Générale de Santé. Cette décision pénalise ainsi une nouvelle fois un secteur qui assure en France la prise en charge d'une hospitalisation sur deux, avec un coût pour l'Assurance Maladie inférieur de 50% à celui de l'hôpital public". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Créé en 1987, Générale de Santé est le leader du secteur privé hospitalier en France avec une part de marché de l'ordre de 12 %. Avec 156 établissements et centres de soins dans le monde (dont 147 en France), Générale de Santé est aussi l'un des premiers groupes européens de soins et services à la santé : soins hospitaliers (Médecine-Chirurgie-Obstétrique, santé mentale, soins de suite et réadaptation, cancérologie-radiothérapie, diagnostic et soins à domicile) et services (hygiène de santé et services hôteliers). Le groupe emploie 15400 collaborateurs et regroupe 4500 praticiens.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La société profite de son statut de leader français des soins de santé privés, qui lui confère un poids certain dans les négociations avec les autorités de tutelle. - Générale de Santé souhaite atteindre une part de marché de 20 % de l'hospitalisation privée en France à moyen terme. Le potentiel de croissance est important dans l'hospitalisation privée puisque le marché reste atomisé avec près d'un millier de cliniques indépendantes. - Le cadre réglementaire évolue positivement, avec la convergence des tarifs entre les secteurs privé et public (T2A) qui aura un effet positif sur la rentabilité dès 2006. - Le groupe prévoit de constituer une société foncière qui accueillera les murs de ses cliniques, ce qui dégagera des ressources pour sa croissance externe.

Les points faibles de la valeur

- La baisse des tarifs des actes de Médecine-Chirurgie-Obstétrique facturés à la Sécurité Sociale (représentant 61% du chiffre d'affaires de Générale de Santé), a été confirmée à -1% pour 2006. Le groupe a décidé la mise en oeuvre de mesures de gestion interne permettant de réduire l'impact de cette baisse des tarifs. - La structure complexe de l'entreprise rend inévitable une certaine inertie entre les prises de décisions et leur application. - La direction a plusieurs fois déçu les investisseurs depuis l'introduction en bourse opérée en 2001. - Les charges salariales sont importantes et le risque d'inflation demeure, les infirmières et les aides-soignantes étant tentées par les salaires plus élevés du public.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les décisions réglementaires prises par le Ministre de la Santé (montant des remboursements de la Sécurité Sociale, hausse des tarifs.) sont à surveiller. - La direction de Générale de Santé a fait de la restauration des marges du groupe son objectif prioritaire. Il faudra donc s'intéresser aux progrès réalisés dans ce domaine (la marge d'EBE s'élevait à 10,7 % à la fin de l'exercice 2003 et à 11,3 % à fin 2004). - Il conviendra de suivre également la politique d'acquisitions du groupe, qui souhaite encore se renforcer en France mais aussi en Italie et dans la péninsule Ibérique. - En outre les rumeurs de rapprochement avec un autre acteur du secteur peuvent faire évoluer le titre.