EADS : Berlin et Paris peaufinent leur dispositif anti-OPA ('Financial Times')

07/03/2008 - 07:06 - Boursier.com

Comment protéger EADS d'une OPA étrangère non sollicitée ? La France et l'Allemagne seraient en train de finaliser une modification des statuts du...

Comment protéger EADS d'une OPA étrangère non sollicitée ? La France et l'Allemagne seraient en train de finaliser une modification des statuts du groupe européen d'aéronautique et de défense, affirme le 'Financial Times' du jour. Le quotidien financier britannique évoque deux scénarios alternatifs élaborés par les actionnaires actuels, le gouvernement français, Lagardère et l'allemand Daimler, qui détiennent ensemble 45% d'EADS. La première option, qui tiendrait la corde auprès des gouvernements allemand et français, consisterait à instaurer une "golden share" (déjà évoquée par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel l'été dernier) pour Berlin et Paris, leur permettant de s'opposer à toute prise de participation hostile supérieure à 15% dans EADS. En invoquant la nécessité de protéger leur sécurité nationale, les deux pays espèrent obtenir le feu vert de la Commission européenne à cette action préférentielle. La deuxième option serait la création, plus classique, d'une "pilule empoisonnée", qui permettrait à EADS de procéder à une augmentation de capital massive en cas d'OPA hostile... Le projet final devrait être mis au point ce printemps, en vue d'être adopté lors de l'assemblée générale du 26 mai prochain. Jusqu'à présent, deux investisseurs étrangers ont pris un ticket dans le capital d'EADS : un fonds de Dubai, DIC, a acquis 3,1% d'EADS l'été dernier, et des intérêts russes en détiennent 5% depuis l'été 2007. Ces investisseurs ont profité de la baisse du cours de Bourse d'EADS, liée aux retards de ses programmes sur l'Airbus A380 et A350, et ils n'ont pas caché leur intérêt pour une augmentation de leur participation. Au moment où EADS vient de remporter un contrat historique de 35 Mds$ avec l'US Air Force, une stabilisation de son actionnariat serait la bienvenue. En effet, certains membres du Congrès américain sont montés au créneau pour faire annuler cette commande. Ils pourraient bien utiliser comme argument-massue la menace de voir le groupe européen passer sous pavillon arabe ou russe pendant la durée du contrat.



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