THALES a confirmé ses objectifs 2008

07/03/2008 - 08:30 - Option Finance

(AOF) - Thales a publié un résultat net, part du groupe, d'un milliard d'euros contre 388 millions d'euros en 2006 (+160%), "combinant l'amélioration des résultats opérationnels et un résultat de cession de 432 millions d'euros", selon la société. Le résultat opérationnel courant a progressé de 24% à 936 millions, portant la marge à 7,6% des revenus, contre 7,3% en 2006. Le résultat opérationnel courant après restructurations a bondi de 53% à 858 millions d'euros, entraînant une amélioration "substantielle" de la marge correspondante, à 7,0% contre 5,5% en 2006. Le spécialiste de l'électronique de défense a expliqué cette progression de la marge par "une forte diminution des charges de restructuration". Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne un résultat net de 785,4 millions d'euros et un résultat opérationnel de 941,4 millions d'euros. Son chiffre d'affaires s'est élevé à 12,856 milliards d'euros et sa croissance organique à 6,4%. Le conseil d'administration a proposé aux actionnaires conviés à l'assemblée générale du 15 mai 2008 la distribution d'un dividende en hausse de 15%, à 1,00 euro par action, contre 0,87 euro versé en 2007. Le détachement de ce dividende, s'il est approuvé, sera effectif le 2 juin 2008. Enfin le groupe a confirmé les objectifs qu'il s'est fixés pour l'année 2008, d'une croissance organique de l'ordre de 6% dans son nouveau périmètre et d'une nouvelle amélioration de ses résultats opérationnels, qui devrait se traduire par une marge d'EBIT (" Résultat Opérationnel Courant après restructurations ") d'au moins 7,25 %, contre 7% en 2007, tenant compte d'un résultat opérationnel courant représentant environ 8% des revenus. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Ex-Thomson-CSF, Thales est un acteur majeur de la Défense, de l'Aéronautique et de la Sécurité en Europe et dans le reste du monde. Il se positionne au second rang des entreprises de défense en Europe avec un chiffre d'affaires approchant les 14 milliards d'euros. Ses activités se répartissent entre les Systèmes Terre et Interarmées, l'Aéronautique, le Naval, les Systèmes aériens, la Sécurité, et les Services. Présent dans une cinquantaine de pays, Thales emploie 68 000 salariés. En 2007, le groupe s'est rapproché des ex-arsenaux de la Marine, DCN, qui a acquis la totalité de ses activités navales en France. Simultanément, Thales est entré au capital de DCN à hauteur de 25%, aux côtés de l'Etat qui en conserve 75%. D'autre part, Thalès a cédé en 2006 une partie de ses activités dans les systèmes et équipements de navigations et a acquis les activités d'Alcatel dans le domaine des satellites et des systèmes critiques pour la sécurité. En échange, Alcatel a accru sa participation au capital de Thales de 9,5% à 21%.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Avec un carnet de commandes à long terme bien rempli, la société dispose d'une bonne visibilité. - Thales peut se prévaloir de la maîtrise des grands systèmes, de son portefeuille de technologies unique en Europe, et de son implantation multidomestique. - Depuis le rachat du britannique Racal en 2000, le groupe est un acteur de la défense avec lequel il faut compter outre-Manche. Il se pose en véritable concurrent du champion national BAE Systems. - Les deux partenariats noués avec Alcatel et DCN sont prometteurs pour l'avenir du groupe. - A l'échelle mondiale, les budgets de Défense des pays n'appartenant pas à l'OTAN sont en forte croissance. L'électronique de Défense connaît un essor très rapide dans le monde entier, lié notamment à la crainte des attentats. - Thales a retrouvé sa flexibilité financière grâce à la poursuite de son programme de cessions d'activités non stratégiques. Le groupe d'électronique a notamment cédé ses activités de transactions électroniques sécurisées au groupe américain Hypercom pour 120 millions de dollars.

Les points faibles de la valeur

- La communauté financière spécule régulièrement sur de nouveaux mouvements de concentration dans le secteur aéronautique. EADS, désireux de renforcer son pôle défense, fait parfois figure de prédateur même si ses difficultés actuelles semblent limiter la probabilité d'un tel scénario. On parle également d'un rapprochement avec Alcatel et/ou Finmeccanica. La recomposition probable du capital fait craindre un afflux de titres sur le marché et provoque un manque de visibilité sur la stratégie du groupe. - Thales ne réalise qu'une portion limitée de son chiffre d'affaires défense aux Etats-Unis, qui demeurent de très loin le premier marché du secteur. - Thales peut souffrir de la faiblesse du dollar qui laisse l'avantage aux entreprises de Défense américaines.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Valeur de défense, Thales est sensible à l'évolution des dépenses des gouvernements en matière militaire. - En raison de ses activités aéronautiques, la société est également soumise aux cycles de ce secteur. -La spéculation quant à un rapprochement avec Safran devrait disparaître, les dirigeants des deux groupes ayant rejeté cette option.