Les efforts de Vincent Bolloré commencent à porter leurs fruits ! Havas a confirmé hier son redressement financier en 2007, ce qui fait dire à son principal actionnaire que "Havas deviendra l'une des meilleures affaires du secteur de la communication d'ici quelques années". Dans un entretien publié ce matin par 'Le Figaro', Vincent Bolloré, président du conseil d'administration de Havas, a cependant reconnu être déçu par le parcours boursier du groupe publicitaire. "Au vu de son cours de Bourse, qui est tombé sous 3 Euros, Havas n'a pas encore convaincu de son redressement (...) Mon expérience montre que les marchés finissent toujours par rattraper la réalité".
De son côté, Fernando Rodés Vilà, directeur général du groupe, a estimé dans un entretien à 'La Tribune' du jour que "depuis que Havas est mieux géré, son potentiel est réapparu".
Le groupe a annoncé hier un bond de 81% de son bénéfice net à 83 ME en 2007, une marge opérationnelle de 11% contre 8,2% en 2006, et une réduction de 41% de sa dette nette à 226 ME.
Pour Vincent Bolloré, ce n'est qu'un début, l'objectif étant d'"atteindre les 16 à 17% de rentabilité de nos grands concurrents", notamment en réduisant la part des frais de personnel, qui représentent 3 à 4 points de chiffre d'affaires de plus que chez la concurrence.
Par ailleurs, Bolloré continue de faire pression sur Aegis, le groupe publicitaire britannique, dont il est aussi le principal actionnaire avec 29,9% des titres : "Nous n'avons pas demandé la convocation d'une nouvelle assemblée générale (afin d'obtenir 2 sièges au conseil) pour ne pas mettre de l'huile sur le feu. Mais nous attendons les résultats annuels, qui seront publiés le 19 mars prochain, pour réagir". Vincent Bolloré critique la "bunkerisation" de la direction d'Aegis, et souligne que les résultats étaient en baisse au premier semestre. "Nombre de managers d'Aegis, mécontents de la situation, nous ont d'ailleurs contactés", assure-t-il... à bon entendeur ?
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