Dans une étude publiée récemment, UBS prévoit une forte croissance de la demande en ressources naturelles dans les vingt prochaines années, stimulée par la poursuite de l'industrialisation des pays émergents et par la croissance de leur demande domestique. Cette situation risque d'entraîner des pénuries d'approvisionnement, dues à l'insuffisance des capacités de production. Pour le pétrole, UBS prévoit des tensions sur l'approvisionnement pour les cinq prochaines années avec un pic de production de pétrole en 2020. Pour les métaux de base, la reprise des dépenses d'investissement dans les équipements ne sera pas suffisante pour permettre une hausse de la production pour les trois à cinq années à venir. Les problèmes de fourniture, dans le cas de l'énergie, vont favoriser l'émergence d'énergies de substitution et notamment le remplacement progressif du pétrole par le gaz naturel vers 2030, selon la banque, mais cette évolution nécessitera au préalable d'importants investissements technologiques et d'infrastructure. Les projections de pénurie à court terme et l'apparition de nouvelles énergies à plus long terme justifient pour UBS la pertinence de stratégies d'investissement plus actives dans le domaine des matières premières, qui ont pour avantage de stabiliser le rendement d'un portefeuille.