La Banque d'Orsay développe une approche thématique

20/09/2006 - 18:23 - Option Finance

"Quand un institutionnel investit sur un de nos produits, c'est la même personne qui fait le bilan avec lui, que ce soit un mois ou trois ans après", affirme Richard Pandevant, responsable marketing de la Banque d'Orsay, détenue depuis 1995 par l'allemand WestLB AG. Cette banque, qui s'adresse essentiellement aux investisseurs institutionnels, revendique une solide connaissance du marché français, notamment grâce à la stabilité de ses équipes commerciales et marketing, lesquelles affichent en moyenne une ancienneté de douze ans à la Banque d'Orsay. Elle développe une approche thématique afin de pouvoir se présenter comme spécialiste sur différentes "niches". Elle proposait ainsi depuis 2000 une gestion actions de conviction avec Orsay Développement. "Après avoir fermé ce fonds au printemps 2006 avec un actif d'environ 300 millions d'euros, nous misons aujourd'hui sur Orsay Situations Spéciales, un fonds qui est piloté par le même gérant, Guillaume Chieusse", précise Richard Pandevant. Ce fonds, qui a été lancé en août 2005, privilégie les sociétés pouvant faire l'objet d'une opération sur capital ou en situation de recovery financière. La banque s'est également spécialisée dans les obligations convertibles. Cette classe d'actifs représente aujourd'hui 2,6 milliards d'euros d'encours répartis entre 4 fonds ouverts et 19 fonds dédiés "sur mesure". Un peu plus de la moitié de ces encours sont investis pour le compte d'investisseurs institutionnels allemands. "Notre positionnement très institutionnel ne nous empêche pas d'avoir parfois une approche réactive, comme en témoigne le lancement en février 2005 d'Orsay Convertibles Internationales, caractérisé par une forte exposition au marché actions japonais (49%)", explique Richard Pandevant. La Banque d'Orsay a également travaillé, ces dernières années, à la convergence européenne dans les obligations. L'idée est d'investir dans des obligations souveraines d'Etats-candidats à l'entrée dans l'Union européenne. "Les pays-candidats ont généralement des taux d'intérêt plus élevés que ceux des membres de l'Union européenne. Nous avons travaillé au rattrapage de ces taux lors des efforts fournis par ces pays pour se conformer aux critères de l'Union européenne", souligne le responsable du marketing de la Banque d'Orsay. Cette dernière mise, entre autres, sur le thème des fusions-acquisitions avec succès puisque Orsay M&A est un des fonds les plus vendus par la banque. Avec un objectif de performance de 6 à 8 % par an, il mise sur des sociétés présentes en Amérique du Nord et faisant en majorité partie du secteur des "utilities" (gaz et eau notamment).