INGENICO : forte hausse du résultat opérationnel semestriel

21/09/2006 - 08:10 - Option Finance

(AOF) - Ingenico a publié, au titre du premier semestre, un résultat net positif de 8,3 millions d'euros contre une perte de 24,9 millions d'euros un an plus tôt. Son résultat opérationnel courant a fortement progressé à 14,7 MEUR, à comparer à 1,1 MEUR au premier semestre 2005. Ingenico a expliqué cette forte croissance par l'amélioration de la marge brute et la maîtrise des dépenses d'exploitation. Sur la base d'un chiffre d'affaires en croissance de 23% à 255,2 MEUR, la rentabilité opérationnelle s'est élevée à 5,8%. Le groupe a souligné qu'elle est supérieure aux 5% indiqués au marché. " Le plan de relance annoncé il y a un an permet à Ingenico, dès ce semestre, de revenir à la profitabilité. Cet effet se poursuivra dans les mois à venir. Ces résultats s'appuient désormais sur de solides fondamentaux qui permettront au Groupe de générer de la croissance profitable et d'être ambitieux " a déclaré Amedeo d'Angelo, Directeur Général d'Ingenico. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Ingenico a été l'inventeur, il y a une vingtaine d'années, du premier terminal monétique. Depuis le groupe conçoit et vend des terminaux de paiement, ainsi que les logiciels indispensables à leur fonctionnement. Il est ainsi devenu le leader mondial des systèmes de transactions financières, avec une part de marché de près de 25 % en 2005. Par zone géographique, le chiffre d'affaires du groupe se répartit principalement entre l'Europe (39 %), l'Amérique du Nord (35 %), l'Asie-Pacifique (11 %) et l'Amérique du Sud (12 %), Moyen-Orient - Afrique (3 %).

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Ingenico profite de son statut de leader mondial et d'une gamme complète de produits. - Le marché américain, où Ingenico réalise le tiers de son chiffre d'affaires, présente un fort potentiel de croissance, en raison du passage à la carte à puce dans cette région. - Le groupe est par ailleurs présent sur d'autres marchés à fort potentiel, comme la Chine ou le Japon. - La poursuite de la migration vers la nouvelle norme de carte à puce EMV (Europay MasterCard Visa) mais aussi avec la forte croissance de secteurs émergents, comme le commerce mobile sécurisé et l'identité électronique devraient soutenir la croissance du groupe.

Les points faibles de la valeur

- Après avoir renoué avec la croissance en 2004, Ingenico doit désormais s'attaquer au redressement de ses marges dans un contexte de marché plus porteur. - Ingenico a cumulé 58 millions d'euros de pertes entre 2002 et 2005. Un retour aux bénéfices est attendu en 2006. - La démission fin avril 2005 du président de son conseil d'administration, Yves Sabouret, ainsi que de trois autres administrateurs, qui a suivi de près le départ de Jean-Marie Descarpentries en mai 2004, Ingenico a changé de président pour la deuxième fois en un an. - A terme, les opérateurs télécoms, qui souhaitent faire du téléphone portable un moyen de paiement, pourraient représenter une menace pour le groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Pour redresser la situation, la nouvelle direction met en place depuis la fin de l'été 2005 une lourde restructuration qui se traduira notamment par des fermetures de sites, une réduction de la gamme et des licenciements. Elle compte également se recentrer sur son métier de base avec la cession d'actifs. L'objectif est de retrouver un niveau de croissance organique de plus de 10% et de redresser la marge opérationnelle à 5% en 2006, 9% en 2007. - Si Ingenico veut atteindre 40 % de part de marché en 2009, il devra réaliser des acquisitions. - Si le marché américain est porteur dans le domaine des terminaux de paiement, l'exposition du groupe à cette zone lui confère une sensibilité au dollar.